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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0364 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 364 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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350   SÛTRAS DIVERS (1\° 499)

les goûts qui le composent doivent agir simultanément; si vous vous arrêtez au milieu, il n'y aurait plus de liaison mutuelle (entre les éléments du remède). » Le roi dit : « C'est fort bien. Mais pourquoi voulez-vous avoir mon éléphant et le monter ? Cet éléphant est le joyau de mon royaume; il peut parcourir huit mille li en un jour ; c'est grâce à lui précisément que j'ai pu imposer ma domination sur les autres royaumes. Si vous voulez le monter, ne serait-ce pas que vous désirez me le voler et le ramener chez vous, puis attaquer mon royaume avec votre père. 5> K'i-yu

(Jivaka) répliqua : « Sur la frontière sud de votre pays, dans les montagnes, il y a une herbe médicale merveilleuse qui pousse à quatre mille li de distance d'ici ; quand vous boirez le remède, il est nécessaire que vous ayez de cette herbe pour en manger après. Voilà pourquoi je désire monter sur cet éléphant afin d'aller la cueillir en partant le matin et en revenant le soir, en sorte que le goût du remède soit encore présent. » Le roi entièrement éclairé, accorda donc tout ce qui lui était demandé.

Ki-yu (Jîvaka) se mit alors à épurer le beurre fondu par la cuisson et, au bout de quinze jours, il l'eut rendu pareil à de l'eau claire ; il en obtint en tout cinq dixièmes de boisseau ; puis, en compagnie de la reine-mère et de la reine, il sortit en tenant le remède ; il annonça au roi qu'il pouvait le boire et lui exprima le désir que l'éléphant blanc fût harnaché et fût tenu prêt devant la salle du palais; le roi y consentit ; quand le roi vit que le remède était simplement comme de l'eau claire et n'avait aucune odeur et aucun goût, il n'y reconnut point du beurre fondu ; en outre, comme la reine-mère et la reine avaient assisté en personne à la confection de ce remède, il fut convaincu que ce n'était pas du poison ; alors donc, conformément à ce qui avait été convenu d'abord, il le but entièrement d'un seul trait. K'i-yu (Jîvaka) monta alors sur l'éléphant et s'en retourna tout droit clans le royaume de Lc-yue-lche (Râja-