国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0199 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 199 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000294
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

CHENG KING (No 431)   185

obtenir une existence calme et retirée, ne pas avoir de tourments et supprimer toutes les causes d'inquiétude. Tandis qu'il passait sa vie avec l'ermite, se couchant et allant dans les mêmes lieux que lui, son corps grandit et son pelage devint frais et luisant ; il prenait de l'eau à boire pour l'offrir à l'ermite ; il lui donnait de bons fruits dont il ne mangeait qu'après lui ; il était partout fort diligent et l'e servait sans jamais se relâcher. Cet ermite eut compassion de ce petit éléphant, et, voyant sa conduite vertueuse, il l'aima comme un fils ; il ne se lassait pas de le contempler ; il l'admirait sans cesse.

Cependant Çakra, maître des devas, conçut alors cette pensée : « Maintenant cet ermite ne pense qu'à ce petit éléphant; il ne songe qu'à lui sans se lasser. Ne faut-il pas maintenant que je lui fasse au contraire ressentir de la tristesse ? » Alors Çakra, maître des devas, apparut (dans ce monde) pour éprouver (l'ermite) ; en se transformant, il fit que le petit éléphant (parût être) mort subitement et tombé à terre tandis que tout son sang se répandait.

Quand l'ermite vit que le petit éléphant était mort, il fut pénétré de douleur et ne put plus parler ; les larmes sillonnaient son visage ; il ne pouvait plus 'se délivrer (de son chagrin) ; d'autres ermites, ayant appris cela, vinrent lui adresser des remontrances et des exhortations mais ne purent dissiper son affliction ; il ne mangeait ni ne buvait plus.

Alors Çakra, maître des devas, reprenant son propre corps, se tint debout dans les airs et, s'adressant à l'ermite, prononça cette gâthâ :

Vous avez déjà renoncé au monde, — et, arrivé ici, vous n'avez plus aucun parent. — La règle pour tous les ascètes — est que : s'affliger d'une mort n'est pas une chose bonne. A supposer que, par la compassion et par les larmes, — on pal faire revenir un mort à la vie, — tous devraient se réunir pour se désoler; — mais si les pleurs et les lamenta-