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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0389 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 389 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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SÛTRAS DIVERS (No 500)   375

qua : « Si vous n'avez aucun autre bien, donnez-moi les vêtements que vous avez sur votre corps. » Le prince héritier enleva aussitôt ses vêtements précieux et les lui remit, puis il se revêtit d'un vieux vêtement. Un peu plus loin, il rencontra un autre brahmane qui lui demanda l'aumône et il lui donna les vêtements de sa femme ; plus loin encore il donna les vêtements de ses deux enfants à Sun autre brahmane mendiant. Ainsi, le prince héritier se trouva avoir fait complètement don de son char, de son cheval, de son argent, de ses biens, de ses vêtements et cependant il n'en conçut aucun regret, ce regret ne fût-il pas plus gros qu'un poil ou un cheveu. Le prince héritier portant lui-même son fils, sa femme portant sa fille, ils marchaient à pied. Le prince, sa femme et ses deux enfants, avaient le visage paisible et étaient joyeux. Ils s'engagèrent ensemble dans la montagne.

La montagne T'an-l'o (Danta) était à plus de six mille li du royaume de Che po ; elle en était donc fort éloignée, et, pour y parvenir, ils traversèrent des marécages déserts où ils souffrirent de la faim et de la soif. Çakra, roi des levas Trayastrimças, créa miraculeusement, au milieu d'un vaste marais, une ville avec ses faubourgs, ses places, ses quartiers, ses rues, ses ruelles, ses réjouissances ; des vêtements, des boissons, des aliments s'y trouvaient en abondance ; des gens sortirent de cette ville et vinrent au-devant du prince héritier pour l'inviter à séjourner là afin de boire, de manger et de se réjouir avec eux. La princesse dit au prince : « Nous avons fait une fort longue marche ; ne pouvons-nous pas nous arrêter ici un moment ? » Le prince répliqua : « Le roi mon père m'a banni

dans la montagne T'an-ro ; rester ici serait contrevenir à l'ordre du roi mon père ; ce ne serait pas agir avec piété filiale. » Aussitôt donc il sortit de la ville. Quand il jeta

un regard en arrière, cette ville avait tout à coup disparu . En continuant leur marche en avant, (les exilés) arrivè-