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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0288 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 288 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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274   KING LU YI SIANG (No 482)

de la ville de Chö-wei (Çrâvastî). Quand ce dernier l'eut acheté, il voulut le tuer ; or il se rencontra sous la porte de la ville avec le Buddha; dès que le boeuf aperçut de loin le Buddha, son coeur fut ému et joyeux; il rompit sa chaîne et partit au galop sans que l'homme pût le maîtriser; il vint droit au Tathâgata et, pliant ses deux jambes de devant, il beugla d'une manière pitoyable en pleurant; puis sa bouche prononça ces paroles : « Le grand saint est difficile à rencontrer ; il n'est présent qu'en quelques occasions pendant une durée de cent mille générations ; puissiez-vous faire descendre sur moi votre grande compassion pour que, en une fois, je sois sauvé. »

Le Buddha dit : « Cela se peut fort bien. A une époque reculée, il y avait un roi tourneur de la roue (èakravartin) qui régnait sur les quatre parties du monde, qui avait mille fils et qui possédait les sept joyaux; il gouvernait en appliquant des lois justes ; la population jouissait de la tranquillité. En outre, ce roi avait les quatre vertus ; il regardait les gens du peuple comme ses enfants et le peuple l'honorait comme un père ; les çramartas, les brahmanes, les maîtres de maison et les hommes du peuple n'avaient jamais de maladie sur leur corps; les quatre régions du monde célébraient ses vertus et en faisaient pénétrer la renommée dans les dix directions.

Un jour que ce roi était sorti pour se promener dans les quatre parties de son royaume, il revenait et se proposait. de rentrer au palais, lorsqu'il rencontra un de ses vieux mais qui avait été saisi par un de ses créanciers et qui,. parce qu'il était débiteur de cinquante onces d'or, avait été lié et attaché à un arbre. Le roi, ses sept joyaux (e1.) et ses serviteurs s'arrêtèrent alors et cessèrent d'avancer ; le roi s'étonnant de ce qui était arrivé, informa (le créancier) en ces termes : « Relâchez-le et laissez-le partir; il vous paiera

(1) On a vu (t. I, p. 322, ligne 12-17) l'énumération des sept joyaux qui précèdent toujours un roi cakravartin.