国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0208 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 208 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000294
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

194   CHENG KING (N° 435)

tretenir des relations avec lui, car on craignait d'être mis en péril et d'être tué ; aussi tout le monde le tenait-il à distance.

Quand il se mit à chercher une femme pour son fils, personne ne voulut lui donner (sa fille), car les gens s'avertissaient l'un l'autre disant: « Cet empoisonneur •est le plus haïssable des hommes ; il ne se conforme pas à la justice et à la • raison et il désire faire perdre la vie aux autres. Si nous nous allions à lui par mariage, comme il ne sait plus sur qui pratiquer ses empoisonnements, c'est nous qu'il viendra donc mettre en. péril. C'est pourquoi tenons-nous éloignés de lui comme nous nous écarterions de brigands redoutables. Encore quand les brigands se battent avec nous, on s'applique réciproquement des coups de poing et il y a un vainqueur et un vaincu ; tandis qu'un empoisonneur nous donne silencieusement (son poison) et brusquement nous sommes en proie à ce mal sans que notre vie puisse être sauvée. ». Ainsi tous se faisaient savoir cela l'un à l'autre et s'éloi gnaient de cet homme pour n'avoir aucun rapport avec lui.

Cet homme se trouva dans un embarras extrême ; il avait cherché partout une femme pour son fils, mais nul n'avait voulu lui en fournir une ; il se rendit donc à plus de mille li de là dans un royaume étranger afin de_demander une femme pour son fils ; comme il était riche et qu'en outre il occupait une haute situation, alors que le père de la future jeune femme était pauvre et qu'en outre

il était dans une humble condition, celui-ci, par avidité, lui donna sa fille, comme s'il n'eût pas été un empoisonneur ;

(l'empoisonneur) lui donna des richesses en quantité plus

considérable (qu'il n'était tenu de le faire) ; puis il vint chercher la femme ; quand celle-ci fut dans sa nouvelle

famille, elle accomplit les rites en observant toujours toutes les cérémonies ; elle ne manquait point aux obligations d'une épouse, et, tant dans la maison qu'au dehors, observait son devoir.