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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0363 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 363 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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SUTRAS DIVERS (No 499)   349

n'avez pas avalé leurs remèdes ; aussi, (quand je suis venu,) tous les ministres disaient-ils que vous alliez me faire périr à mon tour. Cependant, comme votre maladie était fort grave, j'ai craint que des gens du dehors ne suscitent des troubles ; or, si vous m'autorisez à entrer et à sortir sans que personne me l'interdise ou me le reproche, les gens du dehors sauront tous que Votre Majesté a confiance en moi, que par conséquent vous prendrez certainement mon remède et que votre guérison est assurée ; ils n'oseront plus avoir des intentions de révolte. » Le roi dit : « C'est fort bien. Mais pourquoi voulez-vous entrer seul chaque jour pour voir ma mère et ma femme ? Serait-ce que vous voulez vous livrer avec elles à la débauche ? » Ki-yu (Jîvaka) répliqua : « O roi, les gens que vous avez tués en diverses occasions sont extrêmement nombreux ; aussi vos sujets, grands et petits, sont-ils tous saisis de peur et ne désirent-ils point le rétablissement du roi ; il n'est donc aucun d'eux en qui on puisse avoir confiance ; si maintenant je m'associais l'un d'eux pour composer le remède, il profiterait d'un instant où je serais distrait pour jeter dedans quelque poison sans que je m'en aperçoive; cela ne serait pas peu grave. C'est pourquoi, en songeant à qui je pourrais me fier comme à des personnes dont les sentiments ne sont pas douteux, je n'ai trouvé que votre mère et votre femme. J'oserai donc être introduit auprès de la reine-mère et de la reine pour composer avec elles le remède qui sera prêt quand on l'aura fait cuire pendant quinze jours ; voilà pourquoi je désire entrer chaque jour (auprès d'elles) afin de veiller à ce que le feu soit bien égal. » Le roi dit : « C'est fort bien. Mais pourquoi voulez-vous que, lorsque je boirai le remède, je le boive d'un trait et sans m'arrêter au milieu ? Ne serait-ce pas que vous voulez y mettre du poison et que vous craignez que je m'en aperçoive ? » Ki-yu (Jîvaka) répliqua : « Le remède est dosé suivant certaines proportions ; les émanations et