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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0368 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 368 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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354   sûTRAS DIVERS (NT0 499)

Pendant les trois jours qui s'étaient écoulés avant que Corbeau revînt, le roi avait guéri de sa maladie il avait réfléchi sur ses actes et il s'était repenti d'avoir fait partir Corbeau ; quand il lé vit revenir, il se sentit partagé entre la compassion et la joie, et lui dit : « C'est grâce à vous que le jeune garçon n'a pas été ramené ici au moment où j'étais irrité et où certainement je l'aurais fait pé- rir sous les coups. Or j'ai reçu de lui un bienfait et j'ai pu renaître à la vie; si, au lieu de le récompenser, ,je l'avais fait périr, ma perversité aurait été grande. » Alors le roi eut des remords au sujet de tous ceux qu'il avait fait périr injustement en diverses occasions ; il leur fit des funérailles honorables et exempta de taxes leurs familles en leur donnant en outre de l'argent; il désirait revoir K'tyu (Jîvaka) et voulait le remercier pour le bienfait qu'il lui avait rendu ; il envoya donc des messagers qu'il chargea d'aller chercher K'i-yu (Jîvaka) ; bien que celui-ci sût que le roi était guéri de sa maladie, il conservait encore quelque reste de crainte et ne désirait plus revenir auprès de lui. Dans cette occurence, K'i-yu (Jîvaka) se rendit de nouveau auprès du Buddha; il posa en signe d'hommage la tête sur ses pieds, puis il lui dit : « 0 Honoré du monde, ce roi a envoyé des messagers qui sont venus pour m'appeler; dois-je partir ?»Le Buddha répondit : «K'i-yu (Jîvaka), dans une existence antérieure vous avez fait le grand voeu de réaliser une action méritoire ; comment pourriez-vous vous arrêter à mi-chemin ? Il vous faut maintenant repartir ; quand vous aurez guéri la maladie externe de ce roi, moi à mon tour je guérirai sa maladie interne. » K'iyu (Jîvaka) partit donc à la suite des messagers.

Quand le roi vitK'i-yu (Jîvaka), il en eut une très grande joie ; il l'amena .et le fit asseoir avec lui ; le tenant par le bras, il lui dit: « Grâce au bienfait que vous avez eu pour moi, j'ai obtenu maintenant une vie nouvelle ; comment vous récompenserai-je ? Je veux diviser mon royaume et