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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0183 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 183 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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CHENG IiING (N° 427)   169

mis; plusieurs années s'étaient écoulées sans qu'ils pussent se réconcilier. Cet homme avisé imagina un moyen approprié aux circonstances : prenant avec lui des vivres excellents à offrir en présent, des boissons et des mets de toutes sortes, il se rendit à la porte de l'un des notables en demandant qu'il voulût bien lui donner audience. Le notable l'ayant admis en sa présence, il lui offrit tous les présents de nourriture qu'il avait apportés ; puis, il s'excusa auprès de lui et lui demanda de ses nouvelles en lui disant au nom de l'autre notable : « Lui et vous étiez autrefois séparés l'un de l'autre ; sans que vous vous en aperçussiez, une multitude d'hommes ont fait (les machinations perverses qui ont produit des noeuds de haine ; séparés l'un de l'autre pendant plusieurs années, vous n'avez pas pu causer ensemble ; il a pensé (lue dans une entrevue personnelle il s'expliquerait avec vous sur ces choses pénibles ; c'est pourquoi il vous envoie des boissons et des mets qu'il vous offre en présent ; puissiez-vous les accepter et ne pas lui faire de reproches. D'ailleurs lui et vous n'avez pas d'inimitié qui vous vienne de vos pères, ni d'hostilité qui vous vienne de vos mères ; aussi m'a-t-il envoyé ici pour vous exposer ses intentions. » En entendant ces paroles, le notable fut content et se réjouit fort en disant: « Je désirais me réconcilier avec lui depuis déjà longtemps ; mais je n'avais aucun ami qui pût l'informer de mes sentiments. Que ce soit lui qui daigne avoir confiance en moi et qui condescende à me faire savoir (ses intentions), c'est en vérité ce que je n'aurais pas osé espérer. Je partage ses excellentes pensées et j'obéis aux désirs que vous m'apportez saris me permettre de résister. » Quand l'homme avisé eut délivré le notable de ses soucis et qu'il en fut clairement certain, il prit congé et se retira ; il se rendit ensuite chez le second notable auprès de qui il agit (le méme, lui expliquant et lui exposant les intentions de l'autre comme il a été (lit précédemment. Alors les deux