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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0192 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 192 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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178   CHENG KING (N° 429)

dit aussitôt : « Je ne l'ai point fait. Et de même, ô ho-chang (upâdhyâya) je n'ai point d'amis, soit amis intimes, soit simples connaissances ; mon père et ma mère, mes parents et mes voisins sont fort loin d'ici. » (Le ho-chang) lui demanda encore : « Ces brahmacarins demeurent tous dans ce même lieu ; n'avez-vous pas trouvé parmi eux des amis intimes et noué des relations ? — Je ne l'ai pas fait », répondit-il. Le ho-chang (upâdhyâya) répliqua : « Si vous n'avez pas formé d'amitiés intimes et s'il n'y a pas de gens que vous connaissiez, pourquoi êtes-vous un homme? Voyez les autres qui se témoignent alternativement de la déférence et qui se rendent des services tour à tour. Vous êtes seul à ne pas le faire. Aussi êtes-vous aujourd'hui seul et abandonné et personne ne vous vient en aide et ne vous secourt. » Alors l'ermite (rsi) soutint le mo-na (rnânavaka) et le fit asseoir sur un siège à l'endroit où lui-même se tenait ; il l'engagea à se calmer, puis il l'emmena chez des amis qui le soignèrent. Il chanta alors cette gâthâ :

Quand vous avez renoncé à femme et enfants, — que vous êtes sorti du monde et que vous n'avez plus personne pour nous aimer, — c'est votre ho-chang (upeldhtjüya) qui est votre père, — et vos condisciples qui sont vos frères. — Demeurant avec des brahmacarins, — si vous ne donnez pas vos soins aux autres, — quand vous tomberez gravement

malade,   vous serez isolé et n'aurez aucun appui. — Je
remarque que vous vous en êtes déjà aperçu. — Conduisez-vous avec pureté pour vous faire des amis ; — conduisez-vous envers tous avec déférence — et les autres à leur tour vous donneront leurs soins.