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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0332 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 332 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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318   SUTRAS DIVERS (No 498)

tait vide. Secondement, il vit en rêve un- cheval qui mangeait par la bouche et qui mangeait aussi par le fondement. Troisièmement, il vit en rêve un petit arbre (1) qui portait des fleurs. Quatrièmement, il vit en rêve un petit arbre qui produisait des fruits. Cinquièmement il vit en songe un homme qui fabriquait une corde ; derrière l'homme se trouvait un mouton; le maître du mouton mangeait la corde (2). Sixièmement, il vit en rêve un renard assis sur un lit d'or et ma-ngea-nt dans de la vaisselle en or. Septièmement, il vit en rêve une grande vache qui, con-

  1. Cette leçon est . aussi celle du no. 631 de Nanjio. Mais les deux autres textes donnent la leçon « un grand arbre ». La leçon « un petit arbre » est préférable puisque, dans l'interprétation qui est donnée de ce songe, l'arbre représente des jeunes hommes.

  2. Dans le Mahdsupina jalaka (Jâtaka, n° 77), l'animal qui ,dévoré la corde au fur et à mesure est un chacal femelle(voyez aussi .SPENCE HARDY,

Manual of Buddhism p. 305). — ROUSE (A Jdlaka in Paûsianas, dans la revue Folklore, vol. 1, 1890, 'p. 409) .a été le premier à signaler le parallélisme de ce texte avec une légende grecque : •décrivant la • peinture des enfers par Polygnote, Pausanias dit : (X, 29, 2; voyez J. G. FRAZER, Pausanias, vol. 'V, p. 376;.Edinburgh Reoieu', avril 1897, p. 458; Journal Hellenic Studies, vol. XIV, p. 81) : « Plus loin, un homme est assis; une inscription nous apprend qu'il •s'appelle Oknos. Il est représenté tenant une corde ; auprès de lui se tient une ânesse qui dévore furtivement la corde à mesure qu'illa tresse. Cet•Oknos était, dit-on, un homme laborieux, mais. il avait une femme dépensière qui en peu de temps dépensait tout ce qu'il avait gagné par son travail;. on veut donc que, dans ce tableau,

Polygnote ait fait allusion à la femme d'Oknos. Pour moi, je sais que les Ioniens disent d'un homme occupé à une tâche inutile « Il tresse la

corde d'Oknos. » — Si nous n'avons plus la peinture de Polygnote, nous

possédons cependant une demi-douzaine de représentations antiques d'Oknos et. de son ânesse; on peut voir deux d'entre elles reproduites

dans l'article sur Oknos qu'a écrit M. Hofer pour le Ausfürliches Lexikon der Griechischen und Römischen Mythologie de ROSCHHER. La présence de l'âne dans la légende grecque,. au lieu d u chacal ou du mouton de la tradition indienne, peut s'expliquer par la-quasi-homophonie des mots oknos et onos. — Au témoignage de Diodore de Sicile (I. § 97), la légende d'Oknos-

se retrouvait en Égypte sous la forme d'un rite : « Dans la cité d'Acanthes, au delà du Nil, vers la Lybie, à cent vingt stades de Memphis, il y a,

dit-on, une grande jarre percée dans laquelle trois cent soixante prêtres viennent chaque jour apporter de l'eau du Nil ; en outre, dans une fête publique qui se célèbre non loin de là, on représente en action le mythe d'Oknos sous la forme d'un • homme qui tresse le bout d'une longue corde tandis que plusieurs hommes, placés derrière lui, défont ce qu'il a

tressé. »   .