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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0300 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 300 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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286   TA TCHE TOU LOUEN (No no)

plaça au milieu de ces cinq montagnes; par sa grande puissance, il gouverna le Yen-feou-ri (Jambudvîpa) ; c'est pourquoi les habitants du Yen-feou-l'i (Jambudvîpa) donnèrent à ces montagnes le nom de Ville de la résidence des rois (Râjagrha).

D'autres personnes racontent ceci : Dans la ville où demeurait auparavant le roi de Mo-k'ia-t'o (Magadha), un incendie se déclara ; dès qu'elle eut été détruite par le feu, on la rebâtit; il en fut ainsi à sept reprises ; les gens du pays étaient accablés par les travaux qu'on leur imposait; le roi, saisi de tristesse et de crainte, rassembla tous les hommes sages et leur demanda leur avis; parmi eux il y en eut qui proposèrent de changer l'emplacement de la ville. Le roi chercha alors un lieu où s'installer ; il vit ces cinq montagnes qui formaient un pourtour semblable à une muraille; il y éleva donc un palais et s'établit au milieu de cet endroit; c'est de là que vint le nom de Ville de la résidence royale ('1).

Voici encore une autre explication : dans les temps passés, il y avait en ce royaume un roi nommé P'o-seou, qui, dégoûté du monde, entra en religion et se fit ermite. En ce temps, les brahmanes qui étaient restés dans le monde et lés ascètes qui étaient sortis du monde eurent une discussion; les brahmanes qui étaient restés dans le monde disaient : « D'après les livres sacrés, dans les sacrifices aux devas, il faut tuer des êtres vivants dont on mangera la chair. » Les ascètes qui étaient sortis du monde répliquaient : « Il ne faut pas, quand on sacrifie aux devas, tuer des êtres. vivants et en manger la chair. »• Ils disputaient ainsi entre eux. Les brahmanes qui étaient sortis du monde dirent : « Il y a ici le grand roi qui est sorti du monde pour se faire ermite. Avez-vous confiance en lui ? » Les brahmanes qui étaient restés dans le

(1) Cette tradition est apparentée à celle que rapporte Ilivan-isang (Mémoires, trad. Julien, t. II, pp. 39-40).