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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0206 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 206 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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OCR読み取り結果

 

192   CHENG KING (Nos 433-434)

choses qui ne sont pas à craindre (vaiçâradya), (en un mot) le calme et la fixité issus de tous les divers principes, constituent alors des trésors sans fin, car la richesse religieuse est illimitée. Quant à celui qui s'en retourne dans sa maison, cela signifie que, lorsqu'on s'est délivré, on retourne clans la région de la pureté primordiale et de la vraie sagesse. Le corps du Buddha, quand il se manifeste, répand universellement la conversion religieuse, éclaire et sauve les êtres dans les dix régions, et il n'est personne qui ne soit touché par ses bienfaits. »

N° 4t3[t.

(Trip., XIV, 5, p. 45 r°.)

Autrefois il y avait une tortue royale qui se promenait dans la grande mer et qui allait et venait partout à la ronde pour se divertir. Un jour elle sortit du milieu des eaux qui sont sur le bord de la mer et s'endormit. Son corps était large et long et mesurait soixante li sur chaque coté ; or, elle resta là pendant plusieurs jours consécutifs ; elle se reposait sur la terre ferme sans remuer.

Il y eut alors des marchands venus de contrées lointaines qui l'aperçurent et qui pensèrent que c'était là un endroit élevé et sec, propice pour s'y établir sur le bord de l'eau. Ces cinq cents marchands, avec leurs chars, leurs chevaux et leurs animaux domestiques qui se comptaient par plusieurs milliers de têtes de bétail, s'arrêtèrent tous sur (la tortue) ; pour préparer leur repas en le faisant cuire, ils cassèrent du bois sec et allumèrent du feu ; ils donnèrent à manger à leurs bœufs et à leurs chevaux, à leurs mules, à leurs ânes et à leurs chameaux ; ils allaient de-ci et de-là, se couchaient ou se levaient.

Cependant, la tortue royale, sentant tout à coup sur son