国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0309 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 309 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000294
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

rrr

TA TCHF. TOU LOUEN (N0 492)   295

élevée et il vit son visage dans l'encadrement d'une fenêtre. Sa pensée resta toute pénétrée de, cette image et son coeur ne put s'en déticher un seul instant; cela ne fit que s'accroître de jour en jour et de mois en mois ; il en perdit le boire et le manger. Sa mère lui ayant demandé quelle en étaitla cause, il lui répondit en lui révélant ses sentiments : « Depuis que j'ai vu la fille du roi, mon coeur ne peut plus l'oublier. » Sa mère lui lit des remontrances en lui disant : « Vous êtes un homme de peu et la fille du roi est d'une condition très élevée ; vous ne sauriez l'obtenir. » Son fils répliqua : « Je voudrais pouvoir me distraire, mais je ne saurais oublier un instant la princesse ; si mes désirs ne peuvent être réalisés, il m'est impossible de vivre. »

Pour agir en faveur de son fils, la mère se rendit au palais royal; elle y apportait constamment de gros poissons et (le la viande excellente qu'elle offrait à la fille du roi sans vouloir prendre aucune rétribution. La, fille du roi s'en étonna et lui demanda quel était l'objet de ses désirs. La mère lui répondit qu'elle la priait d'éloigner les assistants et qu'elle lui exposerait ses sentiments ; (après quoi, elle dit :) « J'ai un fils unique qui vous aime respectueusement, ô fille du roi ; sa passion est si forte qu'il en est tombé malade; sa destinée ne semble plus devoir être longue ; je voudrais que vous lui accordiez une pensée compatissante et que vous lui rendiez la vie. » La fille du roi lui répondit : « Le quinzième jour du mois, qu'il aille se placer derrière la statue du dieu dans le sanctuaire de telle divinité. » La mère revint annoncer â son fils : « Vos voeux sont réalisés » ; puis elle l'avertit, conformément à ce qui a été dit plus haut, de se baigner, de se revêtir de vêtements neufs et de se tenir derrière la statue du dieu.

Quand le moment fut venu, la princesse dit au roi son père : « Je suis sous une influence néfaste ; il faut que j'aille dans le sanctuaire du dieu pour y demander un bon-