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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0215 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 215 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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CIHENG KING (N° 436)   201

précieux dont il vous fait présent. Précédemment, par erreur il a agi comme il n'aurait pas dû le faire et a perdu votre amitié ; la séparation qui en est provenue a duré plusieurs années ; il en est couvert de honte et de confusion ; il marche lentement et n'a plus de contenance. C'est pourquoi il vous envoie ces présents en vous priant de lui pardonner son offense et d'excuser sa faute. »

En entendant ces paroles, l'autre roi éprouva de lâ joie dans son coeur et, à son tour, il s'accusa lui-même, disant : .« Depuis longtemps j'avais le désir d'arriver à une réconciliation ; mais je n'avais personne à envoyer. Cela a été cause que votre roi a conçu l'idée de venir le premier s'excuser. C'est là un effet de ma négligence. » Il prit alors. en main un pinceau et écrivit cette lettre pour répondre : « Comme notre séparation durait depuis plusieurs années, je ne pouvais vous parler face à face ; constamment je songeais à notre ancienne amitié ; au jour où nous avons renoncé à notre affection et où la désunion s'est mise entre nous, je ne pouvais vous atteindre là où vous étiez allé; je ne pouvais vous voir puisque nous nous étions brusquement. délaissés. Mais vous m'avez envoyé un sage ministre qui m'a fait de magnifiques présents pour m'offrir vos excuses ; puisque vous avez pu concevoir cette idée de venir à moi, je ne saurais jamais l'oublier ; je désire que nous ayons une entrevue pour dissiper nos anciens dissentiments. Maintenant, je vous envoie tous les joyaux que je possède afin que leur valeur vous apporte les humbles sentiments que je vous exprimerai lorsque nous nous parlerons face à face. »

Quand l'autre roi reçut cette réponse, il en eut une joie immense ; au jour fixé pour la réunion, les deux rois tout joyeux prirent grand plaisir à être ensemble ; ils considérèrent que les torts qu'ils avaient eus à l'origine l'un contre l'autre ne valaient pas la peine qu'on en parlât, et que les fautes qui en étaient résultées avaient produit de