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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0406 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 406 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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392   SÛTRAS DIVERS (N° 500)

légumes et des racines ; il se couvre d'une étoffe grossière qui lui tient lieu de vêtement ; les cent sortes d'oiseaux le distraient et son coeur est exempt de tout chagrin. »

Le roi ayant renvoyé le brahmane, les enfants lui dirent : « Ce brahmane souffre beaucoup de la faim et de la soif ; nous désirons que vous lui donniez un repas. » Le roi leur demanda : « N'êtes-vous donc pas fâchés contre lui? pourquoi vous inquiétez-vous encore de lui procurer à manger ? » Les enfants répondirent : « Notre père se plaisait à la sagesse, mais il n'avait plus rien dont il pût se servir pour faire la charité . Ce brahmane lui a demandé de nous donner à lui et ainsi il est devenu notre maître ; nous n'avons point encore pu être ses serviteurs de ma nière à contribuer à l'accomplissement des sages intentions de notre père. Comment pourrions-nous maintenant le voir souffrir de la faim et de la soif sans éprouver des sentiments affectueux et bons à son égard ? Puisque notre père avait donné ses enfants à ce brahmane, comment, ô grand roi, pourriez-vous lui refuser un repas? » Le roi offrit donc à manger au brahmane qui, après s'être rassasié, s'en retourna tout joyeux.

Le roi envoya alors un messager chercher en toute hâte le prince héritier et le faire revenir ; en conformité avec ces instructions, le messager alla chercher le prince héritier ; il fut arrêté par la rivière qu'il ne pouvait franchir, mais il n'eut qu'à songer au prince héritier et il put aussitôt la traverser; arrivé auprès du prince héritier, il lui communiqua l'ordre du roi en lui disant qu'il devait promptement revenir dans le royaume et que le roi désirait vivement le voir. Le prince héritier répondit : « Le roi m'a banni pour douze années dans la montagne et il s'en faut encore d'une année que le terme ne soit arrivé; quand cette année sera accomplie, je reviendrai. » Le messager retourna dire au roi ce qui s'était passé ; le roi écrivit alors de sa propre main une lettre pour être