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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0103 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 103 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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TSA PAO TSANG KING (N° 409)   89

assez riche pour en rembourser la valeur. » Il sortit alors (le l'habitation des religieux ; il fit cette réflexion : « Le Buddha viendra certainement de ce côté ; je vais donc partir par cetautre chemin. » Cependantle Buddha, qui connaissait ses intentions, vint, lui aussi, par cet autre chemin. Nan-l'o, voyant de loin venir le Buddha, se cacha derrière un arbre, mais le dieu de l'arbre souleva l'arbre dans les airs, en sorte que Nan-ro se trouva debout en pleine lumière. Le Buddha, ayant aperçu Nang' o, le ramena avec lui dans le vihâra, puis il lui demanda : « Pensez-vous à votre femme ? » Il répondit qu'il y pensait en effet. Le Buddha prit avec lui 1Van-ro et se rendit sur la montagne A-na po-[na l (Anapa ?) ; puis il demanda à Nan-t'o : « Votre femme est-elle belle ? — Elle l'est» , répondit-il. Or, sur cette montagne il y avait un vieux singe aveugle. Le Buddha demanda derechef : « Votre femme, Souen-ro-li (Sundarî) a-t-elle un visage aussi beau que celui de ce singe ?» Nanl'o, indigné, pensa à part lui : « Ma femme est si belle qu'elle a peu d'égales parmi les humains ; pourquoi maintenant le Buddha la compare-t-il à ce singe ? » Le Buddha emmena derechef Nan-l'o au milieu des devas Tao-li (Trayastrimças) et lui fit visiter à la ronde les palais 'les devas, en sorte qu'il vit tous les devas et toutes les devis qui se livraient ensemble aux délices ; dans un de ces palais, Nan-l'o vit cinq cents devis sans aucun deva qui fût avec elles ; il revint interroger le Buddha, mais le Buddha lui dit d'aller s'enquérir par lui-même ; Nan-Vo alla donc poser cette question : « Dans chacun des autres palais il y a un leva ; comment se fait-il que, dans celui-ci seul il n'y ait point de leva ? » Les devis lui répondirent : « Il y a dans le Yen-feou-ri (Jambudvîpa) un disciple du Buddha, nommé Nan-ro; le Buddha l'a contraint à sortir du monde ; parce qu'il est sorti du monde, il doit, après sa mort, naître dans

ce palais céleste pour être notre deva. »   an-Po s'écria :
« C'est moi-même qui suis Nan-Vo », et il voulut rester