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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0022 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 22 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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OCR読み取り結果

 

s   TSA PAO TSANG KING (N° 400)

ministre interrogea de nouveau son père qui lui répondit : « C'est là une chose facile à connaître ; jetez ce morceau de bois dans l'eau ; la base sera constamment plus lourde et l'extrémité qui forme la queue se dressera en l'air. » Telle fut donc la réponse qu'on fit à l'esprit céleste (1).

L'esprit céleste prit deux juments blanches, de taille et de couleur identiques, puis il demanda : « Laquelle est la mère ? Laquelle est la fille ? » Les ministres, cette fois encore ne surent que répondre. Le grand ministre interrogea son père qui lui dit : « Donnez-leur de l'herbe à manger ; celle qui est la mère ne manquera pas de repousser l'herbe pour la donner à sa fille. »

De cette manière, on put répondre successivement à toutes les questions. L'esprit céleste en fut très satisfait; il donna en grande quantité au roi de ce royaume des joyaux et des richesses, puis il dit au roi : « Dorénavant je protégerai le territoire de votre royaume en sorte que les ennemis du dehors ne pourront l'envahir et lui nuire. » Quand le roi eut entendu ces paroles, il en conçut des transports de joie; il demanda alors à son ministre : « Est-ce vous même qui avez su tout cela ou est-ce quelque autre homme qui vous l'a enseigné ? Grâce à votre intelligence supérieure, notre royaume a réussi à rester tranquille ; en outre il a obtenu des joyaux et des richesses et il est assuré d'être protégé. Tout cela est dû à vos capacités. » Le ministre répondit au roi : « Ma sagesse personnelle n'y est pour rien ; je désire, ô roi, que vous m'accordiez la faveur de n'avoir rien à craindre et je vous exposerai tout ce (lui en est. » Le roi répliqua : « Quand bien même vous auriez commis des crimes méritant dix mille fois la mort, je ne vous en demanderai pas compte ; à combien plus forte raison ne le ferai-je pas pour une légère faute. » Le ministre dit au roi : « C'est une loi de

(1) Cf. la même énigme résolue de la même manière dans le Jéitaka, n^ 546 (trad. Cowell et Rouse, t. VI, p. 166).