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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0087 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 87 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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OCR読み取り結果

 

TSA PAO; TSANG KING (No 408).   73

un. grand plaisir ; il fit alors don de deux pièces d'étoffe d'excellente qualité à Chö-li- fou (Çâriputra) ; mais il ne donna rien au Mo-ho-lo . .

De retour au temple, le Mo-ho-lo était tout déçu ; il se dit : « Si Chö-li-fou (Çâriputra) a reçu aujourd'hui de tels présents, c'est à cause de son voeu qui a plu au notable. Il faut que je lui demande maintenant la formule de ce voeu. » Il alla clone demander à Chö-li-fou (Çâriputra) de lui apprendre la formule du voeu qu'il avait prononcé naguère. CM-li-fou l'avertit que ce voeu. ne pouvait pas être employé en toute occasion et qu'il y avait cfes cas où on pouvait s'en servir ' et d'autres où on ne devait pas s'en servir. Sur les instances du Mo-ho-lo qui suppliait que la formule du viceu lui fût apprise, Chö-li-fou (Çâriputra) ne put résister à son désir et lui donna la formule.

Quand le Mo-ho-lo eut reçu cette formule, il l'apprit aussitôt par coeur jusqu'à ce qu'il la sût couramment ; il eut alors cette pensée : « Au moment où mon tour sera venu d'être à la place d'honneur, je mettrai en usage cette formule. » Son .tour étant donc venu, il se rendit chez le notable et put être mis à la place d'honneur ; en ce moment,• les négociants du notable avaient perdu toutes leurs richesses. sur mer ; 'la femme du notable avait été impliquée dans une affaire judiciaire et en outre son fils était mort. Cependant le Mo-ho-lo prononça la formule d'auparavant : « Que toujours .à l'avenir il, en. soit de même. » Quand le notable eut entendu cette phrase, il se mit en colère et, à grands coups de bâton, chassa le Mo-ho-lo hors de chez lui.

Ayant été furieusement battu de la sorte, le Mo-ho-1o, tout chagrin, entra (par mégarde) dans un champ de lin qui appartenait au roi et se mit à fouler aux pieds le lin, en sorte que les tiges furent brisées. Irrité de le voir agir ainsi, le gardien du champ lui administra une volée de coups de fouet et l'accabla de peine et de honte. Après