国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0249 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 249 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000294
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

KING LU YI SIANG (N° 453)   235

appel (à son peuple, disant) : « .Si quelqu'un peut faire que cet ermite perde ses cinq pénétrations et devienne un de Ives sujets ordinaires, je lui donnerai la moitié de mon royaume pour qu'il le gouverne. »

En ce temps, il y avait dans le royaume de Po-lo-nai (Vârânasî) une courtisane nommée Chan-r'o (Çântâ), qui était belle et fort riche ; elle vint répondre à l'appel du roi. Cette courtisane dit : « Pour ce qui est de cet homme, je me charge de le perdre. » Quand elle eut ainsi parlé, elle prit un plat d'or qu'elle remplit de beaux objets précieux et dit au roi : « Je viendrai à califourchon sur cet ermite. » La courtisane alors se procura cinq cents chars dans lesquels, elle mit cinq cents belles femmes, et cinq cents chars tirés par des cerfs dans lesquels elle mit toutes sortes de pilules de joie (1) composées d'une multitude de plantes médicinales ; elle emporta aussi toutes sortes de bons vins très forts qui, par la couleur et le goût, ressemblaient à de l'eau ; (elle et ses compagnes) revêtirent des vêtements d'écorces d'arbres et cheminèrent à travers les arbres de la forêt, de manière à ressembler à des ermites. Elles se firent à côté de la demeure de l'ermite des huttes de feuillages (parnaçala) - et s'y installèrent.

L'ermite Unicorne (Ekaçriiga), étant allé se promener, les vit ; toutes ces femmes apportèrent de belles fleurs parfumées qu'elles offrirent à l'ermite; çelui-ci en fut joyeux; les femmes, avec de douces paroles et des expressions respectueuses, s'informèrent de la santé de l'ermite ; elles l'introduisirent dans une chambre, l'assirent sur un bon lit moelleux, lui donnèrent du bon vin clair qu'elles disaient être de l'eau pure, et des pilules de joie qu'elles disaient être des fruits. Quand l'ermite eut mangé et bu à satiété, il dit aux femmes : « Depuis ma naissance, je

(1) Apparemment des aphrodisiaques.'