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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0400 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 400 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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386   SÛTRAS DIVERS (N° 500)

lesquels ils s'amusaient habituellement. Man-tch'e (Madrî) s'avança en se frappant elle-même et en poussant des cris ; l'eau de l'étang où jouaient les enfants en fut vidée et tarie. Man-tch'e (Madrî) revint alors à l'endroit où était le prince héritier et lui demanda où étaient les deux enfants ; le prince héritier ne répondit. pas ; Man-tch'e (Madrî) dit encore : « Quand mes enfants me voyaient venir de loin . rapportant des fruits, ils tombaient à terre en courant vers moi, puis ils se relevaient en bondissant et s'écriaient : maman est revenue ! Quand ils me voyaient assise, ils étaient tous deux à mes côtés ; dès qu'ils apercevaient un peu de poussière sur mon corps, ils me l'enlevaient. Maintenant cependant je n'aperçois pas mes enfants, et rues enfants ne viennent pas auprès de moi.. Qui les a pris ? Maintenant, de ne pas les voir mon coeur se brise. Dites-moi promptement où ils sont et ne me rendez pas folle. » Elle répéta ces paroles jusqu'à trois fois sans que le prince répondît rien. Man-tch'e (Madrî) en conçut un redoublement de peine et prononça ces paroles amères : « Je pourrais encore supporter de ne pas voir mes enfants, mais votre silence augmente mon égarement. » Le prince héritier lui dit alors : « Un brahmane est venu du royaume de Kieou-lieou ; il m'a demandé les deux enfants et je les lui ai donnés. » Quand la princesse eut entendu ces mots, elle éprouva une telle émotion qu'elle tomba à terre comme une grande .montagne qui s'écroule ; elle se tordait de douleur et se lamentait sans pouvoir s'arrêter. Le prince héritier lui dit : « Calmez-vous un moment. Vous souvenez-vous des faits anciens qui se passèrent au temps du Buddha T'i-ho-kiai-lo (Dîparikara) (1) ? J'étais alors un brahmacârin et je me nommais Pei-to-wei (Vedavat?) ; vous étiez une fille de brahmane et vous vous nommiez Siu-lo-Po (Suratâ [2] ?) ; vous teniez sept tiges de lotus et moi j'avais à

  1. Cf. notre conte n° 83.

  2. L'édition de Corée donne la leçon Siu4'04o.