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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0298 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 298 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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284   KING LU YI SIANG (N° 489)

leur fit des offrandes de nourriture en y appliquant tout son coeur et sans rien négliger.

A quelque temps de là, cinq cents marchands qui avaient été sur mer pour recueillir des joyaux, passèrent, en revenant chez eux, par ce temple ; voyant les cinq cents bhiksus qui s'appliquaient avec énergie à tenir une conduite conforme à la sagesse ; ils conçurent tous de bonnes résolutions, et délibérèrent joyeusement entre eux, disant: « Il est difficile d'avoir l'occcasion de rencontrer un champ producteur de bonheur ; il nous faut donc faire quelque légère offrande. » Ils en informèrent le maître du temple qui leur dit : « J'ai fait mon invitation pour trois mois et il s'en faut de cinq jours qu'ils ne soient accomplis ; après ce délai, vous pourrez faire toutes les offrandes que vous voudrez. » Les marchands répliquèrent : « Nous devons partir et nous ne pouvons pas attendre aussi longtemps. » Ces cinq cents marchands donnèrent alors chacun une perle de manière à former un ensemble de cinq cents perles précieuse (Inaiii) qu'ils confièrent au maître du temple en lui faisant cette recommandation : « Quand le délai sera accompli, vous présenterez nos;perles en offrande à cette assemblée de religieux. »

Le bhiksu le promit et reçut donc toutes ces perles. Mais ensuite il conçut une mauvaise pensée et médita de tout s'approprier sans rien donner en offrande. Les religieux lui ayant dit : « Il vous faut nous présenter les perles dont ont fait don précédemment les marchands, puis vous nous laisserez partir, » le maitre du temple leur répondit : « C'est à moi que les marchands en ont fait don ; si vous voulez me les ravir, c'est des excréments que je vous donnerai; si vous ne vous en allez pas immédiatement, je vous couperai les mains et les pieds et je vous jetterai dans une fosse pleine d'ordures. » Tous les religieux, pleins de pitié pour cet insensé, se retirèrent un à un en silence.