国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 | |
五百の物語と寓話 : vol.3 |
150 CHENG KING (N° 423)
Alors la tortue répliqua par cette gâthâ :
Mon coeur conserve toujours des intentions dont vous êtes l'objet; -- mon coeur éprouve pour vous des sentiments d'affection et de sympathie ; — c'est pourquoi je vous demande — par quel moyen nous pourrons nous unir.
Le singe répondit en chantant cette gâthâ :
0 tortue, il vous faut savoir que je demeure dans les arbres — et que je ne saurais m'unir à vous. — A supposer que vous vouliez arriver à être avec moi, — apportez-moi des offrandes dans les fourrés d'arbres.
La tortue répondit à son tour par cette gâthâ :
Ce qui constitue ma nourriture, ce sont des êtres de chair vivante — qui sont plus tendres et plus exquis que les fruits
et les graines. — Il ne vous faut pas exiger de moi ce que je ne saurais me procurer — en voulant que je vous apporte des prunes de toutes sortes.
Le singe répliqua alors par cette gâthâ :
Si vous ne demeurez pas sur les arbres — pourquoi me demander ce que vous ne sauriez obtenir ? — Maintenant
vous m'avez considéré d'une manière éhontée ; — partez donc de vous-même et au plus vite; je ne supporterais plus de vous voir.
Le Buddha dit aux bhiksus : « Celui qui était en ce temps le singe, c'est aujourd'hui la courtisane ; la tortue, c'est le
bhiksu chargé de faire la quête ; autrefois (la tortue) se laissa aller à ses passions et adressa une requête (au singe) ; mais elle ne put satisfaire son désir. Aujourd'hui aussi il en a été de même. » Quand le Buddha eut-ainsi parlé, il n'y eut personne qui n'éprouvât de la joie.
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