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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0289 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 289 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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KING Lt YI SIANG (No 482)   27.5

le double de ce qu'il vous doit, soit cent onces d'or. » Le créancier le relâcha donc et le laissa retourner chez lui ; puis, à plusieurs reprises, il se rendit à la porte du palais royal pour y demander de l'or, mais il n'en obtint pas ; quant au débiteur, il était allé ailleurs et on ne savait plus où il se trouvait.

Après avoir parcouru le cycle des naissances et des morts pendant des kalpas innombrables, le débiteur se trouvait toujours n'avoir pas remboursé ce qu'il devait ; dans la présente existence, il tomba dans ce corps de boeuf et fut vendu par le créancier pour le prix de plusieurs milliers d'onces d'or. Celui qui, en ce temps, était le roi tourneur de la roue (cakravartin), c'est moi-même ; le créancier, c'est ce boeuf. » Quand le Buddha était un saint roi, il s'était porté garant du paiement, mais en définitive il ne donna rien et c'est pourquoi maintenant le boeuf vint lui demander secours.

Le Buddha dit au propriétaire du boeuf : « 1loi, le Buddha, je ferai la quête en votre faveur et je vous paierai au double le prix du boeuf. » Le propriétaire du boeuf repoussa cette proposition et réclama au contraire son boeuf. Le Buddha lui annonça derechef ceci : « Je pèserai le poids, en livres et en onces, du corps du boeuf et je vous donnerai un poids égal d'or ». L'autre s'obstina dans son refus. Alors les devas Çakra et Brahma descendirent tous deux et dirent au Buddha : « Des onces d'or par myriades, milliers et centaines de mille, nous les procurerons. »

Le Buddha emmena le boeuf dans le Jetavana ; au bout de sept jours, la vie de ce boeuf se termina et il naquit soudain en haut parmi les devas ; il se souvint alors du bienfait que lui avait rendu le Buddha ; il revint donc parmi les hommes et répandit des fleurs pour en faire une offrande, témoignage de reconnaissance pour la bonté dont avait fait preuve le Buddha à son égard.

Le Buddha expliqua en sa faveur les livres saints et il