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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0020 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 20 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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OCR読み取り結果

 

fi   TSA PAO TSANG KING (N° 400)

dure pas plus d'un kalpa; en raisonnant ainsi, on voit que la quantité d'eau contenue dans les deux mains réunies est des centaines, des milliers et des myriades de fois plus considérable que la grande mer. » Telle fut la réponse qu'on donna au génie céleste.

Le génie céleste se transforma derechef en un homme affamé qui n'était plus qu'un squelette et il vint demander : « Y a-t-il au monde quelqu'un qui soit plus affamé, plus maigre et plus tourmenté que moi ? » Les ministres assemblés se consultèrent, mais ne purent répondre. Le grand ministre alla exposer la chose à son père. Celui-ci lui dit : « Dans le monde, lorsqu'un homme est avare, avide et jaloux, qu'il ne croit pas aux trois Joyaux, qu'il ne sait pas entourer de soins son père, sa mère, ses maîtres et ses aînés, il tombera, lors de ses existences ultérieures, dans la condition de démon affamé ; pendant des centaines, des milliers et des myriades d'années, il n'entendra même pas les mots « eau » et « céréales » ; son corps sera comme une grande montagne et son ventre comme une profonde vallée ; sa gorge sera comme une aiguille fine; ses cheveux seront comme des épées aiguës ; de son corps jaillira du feu et tout son être sera brûlant; tout le long de son corps jusqu'à ses pieds, à chaque mouvement qu'il fera, les articulations de ses membres prendront feu ; un tel homme endurera des souffrances de la faim des centaines, des milliers et des centaines de fois plus pénibles que celles que vous éprouvez. » On rapporta donc cette réponse au génie céleste.

Celui-ci se transforma en un homme dont les mains et les pieds étaient chargés d'entraves ; son cou était enchaîné; de son corps jaillissait du feu et toute sa personne était brûlée ; il demanda encore : « Y a-t-il quelqu'un qui endure de plus grandes souffrances que moi ? » Les ministres discutèrent à ce sujet, mais ne surent que répondre. Le grand ministre interrogea encore son père