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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0148 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 148 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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134   TSA PAO TSANG IiI`G (N° 420)

la ville il n'y eut personne (lui ne fût joyeux. Les ministres calomniateurs dirent au roi : « Ces heureux prodiges sont • entièrement Glus à la vertu du roi . Un homme sans sagesse a cependant prononcé de mauvaises paroles ; il a dit qu'il y aurait une pluie de terre et c'est des joyaux que nous. obtenons. » Tels étaient les discours trompeurs qu'ils tinrent à plusieurs reprises. Les gens qui avaient une mauvaise prédestination, apprenant qu'il y avait des prodiges excellents, accoururent tous comme des nuages. Or, aux quatre portes de la ville, par la force de causes cachées,

des barrières de fer tombèrent en sorte qu'il n'y eut plus aucune issue pour s'enfuir et se cacher. Alors le ciel fit

pleuvoir de la terre qui remplit toute la ville et s'accu-

mula comme une montagne. Le grand ministre, avec ceux qui lui tenaient à coeur, sortit par le souterrain ; il se ren-

dit auprès du vénérable et lui dit : « Je suis ému de ce que

cette ville en un jour a péri ensevelie ; la terre, qui est tombée en pluie, a formé une montagne ; le prince et son

peuple sont morts ensemble. Pour quelle cause antérieure ont-ils subi ce malheur ? » Alors le vénérable dit à ce grand ministre : « Écoutez-bien, écoutez-bien, je vais vous l'expliquer :

Autrefois, il y a de cela tant et tant de palpas, il y avait. dans le royaume la fille d'un notable qui demeurait au

sommet d'une maison à étages ; un jour que, de bon matin, elle arrosait et balayait, elle jeta les ordures qu'elle avait ramassées et atteignit la tête d'un bhilau ; elle ne sut pas s'en repentir. Or, il arriva qu'elle se maria à un bon époux; les autres jeunes filles lui demandèrent

« Quel acte avez-vous commis pour obtenir cet excellent mari ? » Cette femme leur répondit : « La seule chose que

j'ai faite a été de couvrir (le poussière la tête d'un bhilau en balayant l'étage supérieur de la maison. Voila pourquoi j'ai trouvé ce bon mari. » Les autres jeunes filles crurent ce qu'elle leur avait raconté et rassemblèrent toutes de la