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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0361 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 361 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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SÛTRAS DIVERS (No 499)   347

avais soufflé mot ; niais maintenant, jeune homme, vous vous êtes aperçu de ce qui en était ; quelle merveilleuse science est la vôtre ! [Si la maladie du roi peut être soignée, je souhaite vous confier la vie du roi ; maintenant, pour la soigner], quel remède faut-il employer ? K'i-yu (Jivaka) répondit : « J'ai seulement besoin de beurre fondu. — Hélas, jeune homme, s'écria la reine-mère, gardez-vous de parler de beurre fondu, car le roi déteste en sentir l'odeur et même il déteste en entendre prononcer le nom ; on compte par centaines et par milliers ces hommes qui, en diverses occasions, ont péri pour avoir parlé de beurre fondu. Si maintenant vous en parlez, certainement on vous fera périr. Si vous en donnez à boire au roi, vous ne pourrez jamais faire descendre (cet aliment dans son corps) ; je désire que vous ayez recours à quelque autre remède ». Ki-yu (Jivaka) répliqua : « Le beurre fondu combat le poison ; aussi celui qui est malade à cause du poison déteste-t-il sentir le beurre fondu. Si la maladie du roi était légère et due à quelque autre poison différent, il y aurait d'autres remèdes par lesquels on pourrait la guérir ; mais, comme le venin du serpent était violent et qu'il a fait tout le tour du corps, on ne peut plus le détruire que par le beurre fondu. Maintenant il nous faut transformer le beurre fondu en l'épurant de manière à ce qu'il devienne un liquide sans aucun goût ; le roi le boira alors tout naturellement sans s'apercevoir de rien ; ce remède descendra et la maladie sera guérie certainement ; ne vous inquiétez donc pas. »

Puis K'i-yu (Jivaka) sortit et vint auprès du roi ; il lui dit : « Je viens d'avoir une entrevue avec la reine-mère et je lui ai révélé la recette du remède ; maintenant, elle va le confectionner ; il sera prêt dans quinze jours ; mais j'ai cinq désirs à formuler ; si vous consentez à ce que je vais vous demander, votre maladie pourra aussitôt guérir; mais, si vous n'y consentez pas, votre maladie sera inguéris-