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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0366 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 366 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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352   SÛTRAS DIVERS (No 499)

autre stratagème, car comment pourrais-je m'en aller à la suite de cet homme ? » 11 dit alors à Corbeau : « Depuis ce matin je n'ai rien mangé ; si je me mets en route pour revenir, je mourrai certainement ; mieux vaut que vous m'accordiez un peu de répit pour que je trouve dans la montagne des fruits à manger et de l'eau à boire ; quand je serai rassasié, j'irai à la mort ! » Voyant que K'i-yu (Jîvâka) était un jeune garçon qui était tout effrayé par la crainte de là mort et qui s'exprimait péniblement, Corbeau eut pitié de lui et lui accorda ce qu'il demandait en disant: « Dépêchez-vous de manger et nous partirons ; nous ne pouvons rester ici longtemps. » K'i-yu (Jîvaka) prit alors une poire et en mangea la moitié ; mais il versa dans l'autre moitié une partie d'un poison qu'il avait mis sous son ongle, puis il la posa à terre ; il prit en outre une tasse d'eau, et, après en avoir bu la moitié, il fit aussi passer dans ce qui restait de l'eau un peu du poison qu'il avait sous son ongle ; ensuite il reposa la tasse à terre. Puis il dit en soupirant : « Cette eau et cette poire sont des remèdes célestes ; elles ont un parfum pur et sont d'ailleurs exquises ; si on en boit et si on en mange, cela fait que le corps est bien portant, que toutes les maladies guérissent, que le souffle et la force sont en même temps doublés ; il est regrettable qu'on ne les trouve pas sous les murs de la capitale du royaume pour que tous les habitants puissent y avoir part, et il est fâcheux qu'elles restent inconnues des hommes au fond des montagnes. »Ayant ainsi parlé, il s'avança dans la montagne pour y chercher d'autres fruits. Corbeau était d'un naturel glouton et il ne savait pas se contenir pour le boire et le manger; de plus il avait entendu K'i-yu (Jîvaka) faire l'éloge de ces remèdes célestes et enfin il avait vu K'i-yu (Jîvaka) lui-même en boire et en manger, en sorte qu'il pensait que ces aliments n'étaient certainement pas empoisonnés ; il prit donc ce qui restait de la poire et la mangea ; il acheva de boire