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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0117 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 117 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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TSA PAO TSANG KING (N“ 411)

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vaut le sacrifice offert aux (levas. Cependant Kia-tchanyen, qui se proposait d'ouvrir l'esprit du roi Ngo-cheng et de le convertir, se leva de très bon matin ; il se transforma en une autre personne et prit l'apparence d'un messager venu (le loin; il était beau de visage et parvint à franchir la porte du roi. Quand il se trouva en présence du roi, il reprit sa forme primitive et redevint çramana. Or le roi avait voué une haine toute particulière aux religieux tondus ; grandement irrité, il lui (lit donc : « Maintenant votre mort est certaine. » Aussitôt il chargea des gens de se saisir de Kia-tchan-yen dans l'intention de le faire périr. Xia-khan-yen dit au roi : « Quelle faute ai-je commise pour qu'on me fasse périr ? » Le roi répondit : « Homme à tête rasée, votre vue porte malheur et c'est pourquoi je veux vous mettre à mort. » Le vénérable Kia-tchan-yen répliqua aussitôt : « S'ily a maintenant quelqu'un à qui cela ait porté malheur, c'est assurément moi et non vous, ô roi. En effet, quoique vous m'ayez vu, vous n'en avez pas éprouvé le moindre dommage, tandis que moi, pour avoir été vu par vous, vous voulez que je sois mis à mort. Si on raisonne sur ces faits, on dira que celui à qui cela porte malheur, c'est bien moi. » Le roi était intelligent (le nature ; quand il eut entendu ces paroles, il en accepta le sens et fit relâcher Kia-tchan-yen. Il n'avait plus de mauvais sentiments à son égard.

Il chargea secrètement deux hommes de le suivre par derrière pour voir où il s'arrêterait et ce qu'il boirait et mangerait. Ces deux hommes virent que Kia-tchan-yen s'asseyait sous un arbre et qu'il mangeait la nourriture qu'il avait mendiée ; lorsqu'il eut mangé, il partagea ce qui restait entre ces deux hommes, et, quant aux menus débris, il les jeta dans le fleuve. Ces deux émissaires étant revenus, le roi les interrogea sur l'endroit où il s'était arrêté et sur ce qu'il avait bu et mangé ; ils lui rapportèrent exactement ce qu'ils avaient vu.