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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0064 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
五百の物語と寓話 : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / 64 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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OCR読み取り結果

 

TSA' PAO -TSANG KING (No 40G)

sa femme conçurent donc le désir de changer de vie et demandèrent au frère aîné de se séparer de lui. Le frère aîné dit à.son cadet : « Ne vous souvenez-vous pas de ce que notre père nous a dit lorsqu'il était près de mourir ? » Cependant le frère cadet ne changea pas d'opinion et répéta plusieurs fois sa demande de se séparer de. lui. Voyant que la résolution de son frère était bien arrêtée, le frère aîné consentit à la séparation. Ils divisèrent donc par moitié tout ce qu'ils possédaient.

Comme le frère cadet et sa femme étaient jeunes, se livraient aux plaisirs et faisaient des dépenses exagérées, avant qu'il fût peu de temps, ils devinrent pauvres et furent réduits à la misère. Le frère cadet vint alors demander de l'argent à son frère aîné qui lui donna cent mille pièces de monnaie. Peu après être parti en emportant cette somme, le frère cadet eut de nouveau tout dépensé et revint ainsi par six fois, et chaque fois son frère aîné lui donna cent mille pièces de monnaie. Mais, à la septième fois, le frère aîné lui adressa des remontrances en lui disant : « Vous n'avez pas tenu compte des paroles que notre père a prononcées au moment de mourir et vous avez demandé à vous séparer de moi. Cependant vous n'avez pas été capable de vous donner la peine de gagner votre vie et vous êtes venu à maintes reprises m'adresser des demandes. Maintenant je vous donne encore cent mille pièces de monnaie, mais, à l'avenir, si vous ne réussissez pas dans vos affaires et si vous venez encore vous adresser à moi, je ne vous donnerai plus rien. »

Après avoir essuyé ces sévères paroles, le frère cadet et sa femme firent tous leurs efforts pour gagner leur vie et petit'à petit ils devinrent riches. Le frère aîné au contraire perdit sa fortune et devint graduellement pauvre. Il vint alors implorer son frère cadet ; mais celui-ci refusa même de lui donner à manger et lui tint ce langage : « Je croyais, mon •frère aîné, que vous étiez toujours riche ; êtes-vous

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