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0039 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 39 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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[52.5]    29 ).c ~----

ií ordonna donc i Lou-yi (i) et i Ye-lo-yang O d'imiter Tsing-

fong ( Vent pur) et Chan-mou (Mère excellente). Dans ce

macrocosme] , par transformation ils constituèrent le corps

  1.  ,    Lou-yi (* Lu-'i) ; on pourrait songer, pour le second caractère,
    une confusion facile avec 44 t'ang (* than ). D'après Théodore bar Khôni (POGNON, Inscriptions , p. 191; CUMONT, Cosmogonie, p. 42) , le roi des Ténèbres confie la création de l'homme au démon Asagloun et å sa compagne Namraël (Nabrôël); nous reviendrons sur Nebroël à la note suivante. M. Cumont ( p. 4 z4 4 , 73) a montré qu'Asagloun est le Ecoûtås des textes grecs , et que, sous te dernier nom, il a été également connu de saint Augustin ( dans la note 2 de la page 44 , la seconde mention d'Adam est une inadvertance pour Saclas); mais en disant (p. 44 2) que le nom d'Asagloun paraît nouveau, M. Cumont paraît avoir momentanément perdu de vue la forme Sagloun donnée par Al-.1.44 (cf. KESSLER, Mani, p. 361, 368, dont les conjectures étymologiques sont d'ailleurs ruinées par le texte de Théodore bar Khôni). Lou-yi doit donc représenter une forme altérée (?) de Saklas-Asagloun.

  2.       ;?   Ye-lo-yang (* N'äp-la-"an) ; pour le dernier mot, une con-
    fusion est facile avec 'a kiue (* kzv'ät ou * kleir ). M. Cumont (Cosmogonie, p. 42 ) a discuté les diverses formes du nom attribué à la femme d'Asaglouu , et conclut en faveur de Nabrôël ou Nebrôël, donné par Michel le Syrien. Ye-loyang doit en être une transcription, assez aberrante cependant pour la consonne initiale et la consonne finale. L'initiale ancienne de ye est n et non n, et dans les mots de ce type, l'élément guttural paraît l'avoir emporté à l'époque des T'ang sur la nasalisation. Dans un texte ouïgour de Tourfan, on

   trouve en transcription turque le nom chinois Kitsi, qui répond à    

Yi-tsing (* Ni-tsin) [ cf. MLLLER , Uigurica , I, p. 14-15 , où l'équivalence

Yue-tche n'est pas exacte; l'initiale ancienne de yi et de yue, dans ces deux cas, est d'ailleurs la même; la chute de n après i est usuelle dans les transcriptions d'Asie centrale à l'époque des T'ang]. L'inscription de Si-nganfou , qui nous donne , transcrits en chinois avec beaucoup de liberté , un certain nombre de noms syriaques, rend Gabriel par 1. f q Ye-li (cf. HELLER, Das nestorianische Denkmal , p. 36 ). Même au mye siècle, la nasale gutturale subsistait ; et si a yen ( sous les T'ang * näm ou it'iim) est donné sous la forme nem dans M LLER (Handschr. , p. 113), c'est soit une faute d'impression pour item,, soit une véritable anomalie de la transcription tibétaine, car le mot apparaît correctement en transcription 'pha.gs pa, dans une inscription de 1334 , sous la forme näm (cf. T'ounig Pao, II, ix, pl. 9 après la page 4 28 ). Si l'initiale de Ye-lo-yang est surprenante, la finale l'est également. blême une correction kiue (* kiv'är) ne nous avancerait guère, car si la transcription de la finale devient par là absolument régulière, nous ne pouvons rendre compte de l'explosive k. Au fond, la transcription chinoise paraît d'ailleurs plutôt faite sur Gabraël (Gabriel) que sur Nebroël.

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