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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
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[275] 237 ).c~
D'aprěs le Kieou yang chou (chap. 1 lt , fol. 7 vo) , l'ambas-
sade des Ouigours, que nous avons rapportée à l'année 8o6
parce que la premiére année yuan-Kouo correspond en gros à
cette année-là, fut en réalité reçue à la cour le jour yi-fiai du
douziéme mois, c'est-à-dire le 28 janvier 807. Il faut donc
établir un lien étroit entre cette ambassade dans le personnel
de laquelle se trouvaient des manichéens et le fait que rap-
porte le Kieou t'angchou (chap. i li, fol. 7 v°) vingt-cinq jours plus
tard; la deuxiéme année yuan-houo, le premier mois [Texte XIX]
ale jour Deng-tseu (2 2 février 807 ), les Ouigours demandérent
à établir des temples manichéens à Ho-nan-fou et à T'ai-yuan-
fou; on y consentit') p f i7 j j f ± J, , jj
o pL o Ho-nan-fou et T'ai-yuan-fou sont encore
aujourd'hui des préfectures bien connues, la première dans le
Ho-nan, la seconde dans le Chan-si. On remarquera d'ailleurs
que Ho-nan-fou n'est autre que Lo-yang, c'est-à-dire la ville
même ou, en 762, un précédent gaghan ouigour avait été con-
verti par des manichéens; il n'y a donc rien de surprenant
à ce que, en 807, un de ses successeurs ait voulu favoriser
clans cette ville même le culte manichéen. Quant à T'ai-yuan,
c'était là une étape ordinaire pour les Ouigours qui se ren-
daient de Mongolie dans le bassin du Fleuve Jaune.
Cet établissement de temples manichéens en 807 est égale-
ment mentionné dans le Ts'ö fou yuan kouei (1) [Texte XX] : et La
chap. 15, S 36, col . 1361). C'est sans doute pour ce cc respect n de l'eau, au moins partiellement, que les manichéens étaient hostiles aux bains (cf. i► f •a, p. 3419, n. ). Enfin , l'eau jouait dans les cérémonies manichéennes un rôle sacré qui devait frapper les Chinois, puisqu'elle servait au baptême et remplaçait le vin dans la communion (cf. en dehors des textes cités clans de Beausobre, Baur, etc., et des remarques de BOUSSET, Hauptprobleme, p. 2 8 o et suiv. , le passage du traité de Pékin, supra, ire partie, p. 587 : ccEn nous servant de cette eau de la Loi, nous laverons toutes nos impuretés et nos graves souillures', ). Il ne nous parait donc pas certain qu'il faille rejeter la leçon cils respectent l'eau» du texte actuel de Li Tch'ao.
(1) Chap. 999, fol. 20 r°.
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