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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
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encore inconnu, où on parlait des anciens sectateurs de
Meou-ni» du Tchö-kiang, c'est-à-dire des manichéens (0.
Nous en aurions fini avec le manichéisme chinois si l'in-
fluence chinoise ne lui valait une existence fictive dans un pays
oh il n'y a aucun indice que la religion de Mâni ait jamais pé-
nétré. La dynastie mandchoue exerçait sur la Corée et sur
l'Annam, pays de civilisation chinoise, une sorte d'hégémonie
morale et de suzeraineté politique. La Corée comme l'Annam
ont par suite emprunté le code des Ts'ing. Dans le Code coréen,
ii semble bien qu'on ait supprimé ces noms (le sociétés se-
crètes spéciales å la Chine et que les Mandchous tenaient des
Ming (2). Mais il n'en alla pas de même en Annam. La dynastie
régnante des Nguyên continue à proscrire le Lotus blanc, le
Nuage blanc, le Vénérable de la Lumière (s), et dans la mesure
Nous jugeons inutile de discuter désormais l'opinion exprimée en 1764 par l'empereur K'ien-long et selon laquelle les mo-ni auraient été des musulmans (cf. CHAVANNES , Le Nestorianisme, p. 7 6-7 7 ; D EVÉRIA , Musulmans, p. 11/19, 1155). Cette assertion, basée sur une assimilation erronée des mollah et des - mo-ni et sur l'identité étymologique , très réelle d'ailleurs, du nom des Houei-ho ou Houei-hou, c'est-à-dire des Ouigours, et de celui des H [p] Houei-houei , c'est-à-dire des musulmans , ne tient pas contre les témoignages anciens et formels dont nous disposons aujourd'hui. Le rapprochement entre les mo-ni et les musulmans semble avoir été fait pour la première fois au xviie siècle , dans le Je tche lou de Kou Yen-wou.
Nous parlons du code coréen d'après Laurent CRÉMazY, Le code pénal de la Corée, Séoul, 19011, in-8°, p. 7o.
Toutefois, les deux traductions du Code annamite ne sont pas en complet accord à ce sujet. La plus ancienne, celle d'Aubaret ( Code annamite , Paris, 1865, t. II , p. 1 91- i 92) porte cc ou qui se donnera pour le dieu Mi-le (religion de Bouddha) , ou appartiendra à la Société du Nénuphar Blanc ou à la fausse secte du Vénérable ancêtre, ou bien à celle du Nuage blanc, ou professera toute autre doctrine. . . n Le cc Vénérable ancêtre» , tout comme l'aIntelligent et Honorablen adopté par Wylie dans le passage parallèle du coie chinois (cf. CORDIER , Hist. des relations , I, 173), n'est autre que ming- tsouen , le Vénérable de la Lumière. Pas plus Aubaret que Staunton n'ont traduit les commentaires des codes chinois et annamites. Philastre a fait un travail beaucoup plus complet , mais ici aussi sa version a une lacune ; il dit ( Code annamite, Paris , 1876, t. I, p. 63 i) : cc ...ou bien qui, mensongèrement, se pré-
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