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0277 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 277 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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L305]

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même des noms et leur forme sont trop incertaines pour qu'on

puisse hasarder des restitutions.

Ce texte de 9 i i n'autorise donc aucune conclusion. Mais

il n'en est pas de même avec un autre texte que fournit égale-

ment le Kieou wou tai cite (1) [Texte XXXVII] : cc La première

année kouang-chouen (9 5 t), le deuxième mois, [les Ouigours]

envoyèrent un ambassadeur, en compagnie de manichéens , ap-

1   porter en tribut soixante-dix-sept galets de jade, du coton, des

peaux de zibeline , des queues de yak et des médicaments. Avant

cette époque et depuis le temps des Tsin et des Han (2), toutes

les fois que les Ouigours étaient venus á la capitale, on avait

interdit au peuple de faire du commerce privé avec eux ; tout ce

qu'ils apportaient de marchandises précieuses était entièrement

vendu au gouvernement chinois; les sens du peuple qui fai-

saient du commerce clandestin avec les Ouigours étaient punis

comme coupables. En cette occasion , T'ai-tsou, de la dynastie

Tcheou, ordonna d'abroger l'ancienne régie et de permettre,

toutes les fois que les Ouigours viendraient, qu'ils fissent du

commerce avec les particuliers sans que les autorités eussent

s'y opposer; par suite le jade perdit sept ou huit dixièmes de

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luk, *tu-tuk) Tch'en Fou-hai, venu en ambassade en 935, était peut-être un

buyruq tutuq, avec ce même titre de buyruq qui était transcrit G   mei-lou

(*mwy-luk) dans le Sin t'ang chou (chap. 217   , fol. 5 v°); quant aux deux

fi siang-wen (*s'an `wyn) qui apparaissent en 935 et en 948, ii est probable que c'étaient des sängün, titre étymologiquement transcrit du chinois tsiang-kiun, mais que les Chinois du xe siècle n'ont plus reconnu sous son habit turc.

  1. Chap. 138, fol. 2 r°. Le même texte se retrouve dans le Wou tai houei yao (chap. 28, fol. 2 r° et v°) , avec quelques variantes sans grande importance , que nous signalerons néanmoins en les faisant précéder de W.

  2. Le texte aboutit à une absurdité si on entend par Tsin et Han les anciennes. grandes dynasties de ce nom, car il n'y avait pas alors d'Ouigours. Il faut donc admettre que l'auteur du Kieou wou tai che a ici en vue les petites dynasties des Tsin postérieurs et des Han postérieurs qui ont précédé immédiatement celle des Tcheou postérieurs, parvenue au pouvoir précisément en cette année 951.

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