National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF Graphics   Japanese English
0065 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 65 (Grayscale High Resolution Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000257
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

 

6b

r[551]   - -~-~.( 5 5 ).c-+----

C'est pour cette raison (lue les saints du passé et la religion

présentee) parlent ainsi : l'homme qui entre en religion, s'il

n'a pas à lutter avec le corps charnel limité, a à lutter contre

les natures empoisonnées des démons illimités. Ainsi donc,

les maîtres purs qui observent les défenses sont semblables aux

saints; pourquoi cela? c'est parce qu'ils soumettent les haines

u

des démons non autrement   e ne le font les saints.

t   q

Parfois les soldats du vieil homme reculent et sont battus;

la pensée religieuse de la Lumière bienfaisante (2) est alors à

<<   son aise et se promène; elle parvient jusqu'aux royaumes in-

nombrables des cinq sortes de mondes de l'homme nouveau;

alors elle entre dans la ville de la merveilleuse pensée pure;

dans la salie magnifique qui s'y trouve, elle dispose un siège

,,i   q

pour [prêcher] la Loi et s'y installe. Ensuite elle arrive aux

villes du sentiment, de la réflexion, de l'intellect et du raison-

ktt   nement, de la méme manière que précédemment, et elle entre

successivement dans chacune d'elles.

Quand la Lumière bienfaisante (3) se promène dans la ville

1

Théodore bar Khòni l'appelle le Roi de gloire, et dit ailleurs (POGNON, Inscriptions , p. 189 ; CUMoNT, Cosmogonie , p. 3i) que c'est le Roi de gloire qui fait monter [la lumière puisée par] les trois roues du vent, de l'eau et du feu (sur cette conception, cf. supra, p. 516 , n. 3 ). Saint Augustin décrit de même le

G1oriosum regem tres rotas impellentem, ignis, aquae, et venti». C'est donc bien lui qui, comme le veut notre. texte, a accélère [l'ascension de] la lumière».

(') J   ;   ki hien tsai kiao. Nous rattachons tsai à hien, et faisons

de hien-tsai, a présent'', la contre-partie du   kouo-k'iu , a passé» , qui
précède. Mais on pourrait aussi soutenir que Men seul signifie ccprésent» ou cc présentement» , et que tsai-kiao signifie cc être de la religion» ; l'expression existe et a même pris aujourd'hui, du moins à Pékin, une valeur spéciale, puisque cc être de la religion» y a le sens cc d'être musulman». Mais l'autre interprétation nous semble plus naturelle.

  1.  g, pj`411 houei-ming fa-siang; c'est ici un des cas où la correction

adoptée   siang pour 41 siang (cf. supra, p. 5o4-5o5 ) ne nous paraît pas

absolument sûre.

  1.  La Lumière bienfaisante représentée par son Envoyé.

5.

.-