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0184 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 184 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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--.+).( 174 )44--   [150]

état pour établir que cette religion aurait été connue en Chine

dès l'époque des Souei (1).

[Texte I.] C'est dans les Mémoires de Hivarl-tsang que se

trouve, comme l'a indiqué Marquart (2), la première mention

chinoise des manichéens; nous y lisons en effet (3) que, dans le

royaume de Po-la-sseu ;(f   q(Perse), K les sanctuaires des

dieux sont extrêmement nombreux; ce sont ceux que vénerent

les adeptes de l'hérésie des T'i-na-pa ». ~C 7jß   o   JI$

m   Ces T'i-na-pa sont sûrement les Dênâ-

varî (4) manichéens.

[Texte II.] Entre la constatation qu'a faite entre 63o et

6Lt o Hivan-tsang de la présence du manichéisme en Perse et

l'apparition de cette religion en Chine, il ne se passe pas un

très long espace de temps. C'est en effet la première année

yen-tsai (6911) qu'oc un homme du royaume de Po-sseu (Perse),

nommé Fou-to-tan (Note : c'était un homme du pays de Ta-

(') Il se peut que le nom de Mâni se rencontre clans un texte du temps des Souei, relatif à l'Asie Centrale, mais le cas est trop douteux pour que nous ne nous bornions pas à le signaler en note. Du ive au viIie siècle, la musique des royaumes d'Asie Centrale fut assez goûtée en Chine. C'est ainsi que le Souei chou (chap. i 4 , fol. 19 v°) nous a conservé, en transcription et en traduction, les noms des notes dans une gamme de sept notes introduite en Chine par un habitant de Koutchar; les originaux ne se laissent pas encore restituer et ne paraissent pas purement sanscrits, encore que le nom de la sixième note, ; n

pan-tch an (*pan-c'am) , traduit en chinois par a cinq n , indique une origine indo-iranienne. Or, au chapitre i 5 , fol. i 6 r° du même Souei chou, il est question de la musique que jouèrent à la capitale, apparemment en 6i o , les gens de Kao-tch'ang (région de Tourfan) , et dont on cite l'air de danse p'o-

k'ie-eul ('1 ' ~p 9'     ;;p ) et l'air au refrain chan-chan-mo-ni (    ~►

'.,~   ). Chan-chan-mo-ni, si toutefois le texte n'est pas altéré, peut se

rendre par n Bien ! bien! Mâni» ou par e Bien ! bien! ô marri , suivant qu'on y verra Mâni ou la mani du bouddhisme; le nom de p'o-k'ie-eul ne rappelle rien.

(2) Osteuropciische und ostasiatische Streifzüge , p. 5o2.

(3) Hivan-tsang, trad. JULIEN ~ Mémoires, II, 179 ; Tripir. de T+►kyî►,

vil, 59 r°.

(4) Sur ce terme, cf. supra, 1 Ye partie, p. 554, n. i