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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
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Après ce passage sur le manichéisme, l'inscription énumère
successivement le gaghan qui régna de 780 789('), puis
Teng-li-lo (Tängridä] mo-mi-che (bulmyš) kiu-lou (küliig)
p'i-k'ie (bilgä) gaghan qui régna de 789 à 79o, puis Kou-
tou-lou (Qutluy) p'i-k'ie gaghan, qui régna de 790 á
795, enfin Teng-li-lo (Tüngridä) yu- U(ülüg) mo-mi-che
(bulmyš) ho (alp) kou-tou-lou (qutluy) hou-íou (ułuy)
p'i-k'ie (bilgü) gaghan qui régna de 795 à 8o5. Tout le reste
(') Le nom de ce gaghan a disparu sur l'inscription; il devait suivre immédiatement le texte que nous avons traduit. Aussi, conformément à l'habitude constante de l'inscription, voit-on manifestement sur la planche de l'Atlas qu'à la suite de notre texte, un caractère était laissé en blanc par respect. Mais il résulte de là que, si le nom du gaghan était bien donné sous la forme que Schlegel a rétablie d'après les textes historiques, ii faut ajouter au bas de la ligne, et par suite au bas de toutes les lignes de l'inscription, au moins un caractère de plus que la restitution de Schlegel ne le suppose; la lacune était mémo probablement plus considérable. Nous avons indirectement dans le récit du voyage de Wou-k'ong un témoignage du zèle avec lequel la nouvelle religion était alors patronnée chez les Ouigours. Wou-k'ong, qui se trouvait à Pei-t'ing, au nord des T'ien-chan, en 789 , résolut de rentrer en Chine à la fin de cette année-là ; ii devait traverser une région soumise au gaghan ouigour, qu'il appelle du vieux titre hiong-nou de chan-yu. ccMais, ajoute le texte, comme le chan-yu n'était pas un croyant du bouddhisme, il ( c'est-à-dire Wou-k'ong) n'osa pas emporter avec lui les manuscrits sanscrits qu'il avait réunis; il les laissa dans la bibliothèque du temple Long-hing à Peit'ingr. (cf. S. Liu et CHAVANNES, L'Itinéraire d'Ou-k'ong, dans J. A. , sept.oct. 1895, p. 366).
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