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0051 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 51 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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[537]

-.-.-14•( 1 ).E-4.----

Pt

cienne ville et qu'il a détruit les ennemis haineux , il lui faut

aussitôt séparer les deux forces de la Lumière et de l'Obscu-

rité, et ne plus leur permettre de se mélanger. Il commence

par soumettre la haine ; il l'emprisonne dans la ville des os, et

fait en sorte que l'éther pur puisse entièrement se délivrer de

ses liens. Il soumet ensuite l'irritation et l'emprisonne dans la

ville des nerfs; il fait en sorte que le vent pur et excellent soit

immédiatement délivré. Il soumet ensuite la luxure et l'empri-

sonne dans la ville des veines; il fait en sorte que la force

lumineuse puisse de suite se débarrasser de ses liens. Il soumet

ensuite la colère et l'emprisonne dans la ville de la chair; ii

fait en sorte que l'eau excellente puisse être immédiatement

délivrée. Ii soumet ensuite la sottise; il l'emprisonne dans la

ville de la peau; il fait en sorte que le feu excellent soit entiè-

rement délivré. Les deux démons de la convoitise et de la con-

cupiscence, il les emprisonne au milieu. Le feu violent, affamé

et empoisonné, il le laisse en liberté. C'est ainsi qu'un orfèvre')

qui désire fondre [du minerai J d'or commence par se procurer

du feu; s'il ne trouve pas de feu, la fonte ne se réalise pas.

L'Envoyé de la Lumière bienfaisante est comparable à l'orfèvre ;

quant au Yi-lieou-eul-yun-ni (2), il est comme le minerai d'or;

séparer, et voir dans ce dernier le Messager de Théodore bar Khôni et le legatus tertius d'Evodius.

  1. La comparaison qui suit devait être usuelle dans le manichéisme; le Fihrist (FLLGEL, Mani, p. 88) et Ibn al-Murtadâ (KESSLER, Mani, p. 353) en donnent comme un écho quand ils parlent du mélange de la lumière et de l'obscurité dans l'or et dans l'argent.

  2. 1'4 p2   p yyi-lieou-eul-yun-ni. Le premier caractère répond à
    à moins que, considéré comme simple caractère de transcription, il ne faille lui donner sa valeur subsidiaire 7 i, qui est aussi celle de sa phonétique. Le second caractère n'est pas attesté; ce doit donc être un simple caractère de transcription formé par l'addition de la clef de la bouche à un caractère connu, et il faut le lire d'après sa phonétique , *liu. Le mot a eul est une particule disjonctive qui ne se prête guère à réunir deux mots transcrits; d'autre part , les mots du type eul n'apparaissent guère en transcription; ils sont l'aboutissement moderne de *ni, en notant par n un phonème combiné de chuintante