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0326 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 326 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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- -~ ~•( 316 )4-4-----   [35111

Canons(1) ne contiennent pas, trompent le peuple, seront con-

c~ damnés au chef de [la pratique de] doctrines hétérodoxes. 71

Pour ce qui est [du Livre saint] des deux principes , on appelle

ainsi [le livre saint de la religion oh] hommes et femmes ne

doivent pas se marier(2); où, en se tenant l'un l'autre, ils ne

doivent pas se parler (3) ; où , en [cas de] maladie, on ne prend

code. Déjà, dans le texte de Lou Yeou, nous avions cru distinguer, à côté du manichéisme (meou-ni [ -kiao ] ou niing-k iao) , d'autres sectes ( loin-kang-

tch'an, etc.) qui, tout en pouvant avoir certains liens avec le manichéisme, ne

se confondaient pas avec lui. La même différence est affirmée dans le présent texte où on nomme d'une part le Eul tsong king , certainement manichéen, et

d'autre part les /livres saints sans fondement» dont les titres évoquent im fort mélange de bouddhisme et de taoïsme. La valeur des mots /sans fondement',, littéralement n sans racine» , est expliquée par le membre de phrase suivant : ces livres sont cc sans fondement,, parce que des Canons ne les contiennent pas n.

Il est plus que probable que le Eul tsong king non plus ne figurait plus alors dans le Canon taoïque, mais notre texte se place, dans les deux catégories qu'il établit, à un autre point de vue; il n'y a donc rien à en déduire à ce sujet.

Devéria a admis que tout l' texte faisait une sorte de bloc, où il n'était question que du manichéisme; nous ne serions pas aussi affirmatifs.

(i) Nous avons traduit tsang-king par alcs Canons', , au lieu du singulier adopté par Devéria et appliqué au seul Canon bouddhique; c'est qu'il y a le

San tsang king qui est le Canon bouddhique et le Tao tsang king qui est le Canon taoïque ; on a vu que deux traités de Mani ont figuré au Canon taoïque , mais ce n'est pas d'eux qu'il s'agit ici. Toutefois il reste un léger doute; l'interprétation de Devéria nous semble improbable, mais non pas impossible.

  1.  Sur la condamnation du mariage dans le manichéisme, les textes abondent. Rappelons seulement saint Augustin (De haeresibus , chap. G6,

col. 37 ) : / Unde nuptial sine dubitatione condemnant, et quantum in ipsis

est, prohibent', ; (De actis cum Felice , 1. 1, chap. i 2 , col. 527) / ... prohibitionem nuptiarum; quia omnem concubitum, et cum uxore, fornicationem

esse dicitisn ; Albîrűnî (Chronology, trad. Sachau, p. 19o) : /He further forbade sexual intercourse,, ; Skand-gumdnik Vizd,' (SALEMANN, Ein Bruchstük, p. 2 o) : cc l t ne convient pas d'engendrer et de se créer une postérité', ; etc. Albîriini parle d'un auteur manichéen postérieur à l'hégire et qui avait écrit un Livre du mariage (cf. SACHAU, Chronology of ancient Nations, p. 329); Kessler (Mani, p. 2 á 2) suppose avec vraisemblance qu'il était consacré à cette abstention des rapports sexuels prescrite par Mâni.

  1.  En signalant ce texte, l'un de nous (CHAVANNES, Le nestorianisme, p. 65 ) avait traduit ce membre de phrase par / [ hommes et femmes] ne doivent pas converser ensemble''; cette version fut reproduite par Devéria (Musulmans,

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