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0176 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 176 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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----f ~.( 166 ).   -.---   [1!ĺj

Livre saint des deux racines. Que les heureux qui liront [cette

Loi] ne [m']oublient pas dans leurs oeuvres pies(1) ! ll'lanastar

khyrza !» Ce que nous traduisonsP ar Livre saint des deux ra-

cines est iki yiltiz nom dans l'original. Le mot nom est bien

connu en turc bouddhique et en mongol. Sans doute il signifie

d'une façon générale la Loi (i'ełigieuse) , et c'est ainsi que, dans

la huitième section du Khua.stuani ft (cf. supra, p. 137 ), nous

avons conservé la traduction de üc ödki-i nom par la Loi des

trois moments », sans y prétendre retrouver un titre d'ouvrage.

Nous ne serions pas loin de penser néanmoins que, dans les

prescriptions du Kltuastuanift comme dans celles du fragment

de Paris, les auditeurs manichéens qui veulent entrer en reli-

gion sont supposés connaître déjà non pas d'une façon vague

les deux principes et les trois moments, mais de manière

plus précise le Eul tsong king et le San tsi king, et que par

suite üc ödki-i nom devrait être rendu par le Livre saint des

trois moments». En tout cas, ici le doute n'est pas permis. Si

nom signifie « loi religieuse » en général, le mot est non moins

usuel au sens précis de sűtra, «livre saint» (cf. par ex. MÜLLER,

   Uigurica I, p. i 3- i ua ). Quand un auditeur dit qu'il a récité le   6

t noz des deux racines» , ii est clair qu'il s'agit d'un texte pré-

cis. M. von Le Coq a traduit iki yiltiz nom par die beiden

Wurzel-Ritusformein », sans faire d'autre remarque; mais on

peut certainement préciser davantage. Le Iki yiltiz nom du

turc est l'équivalent littéral du Eul tsong king chinois; c'est

donc le Livre saint des deux principes qu'a récité l'auditeur Arslan

Mängü et dont les trouvailles de Tourfan paraissent nous avoir

rendu la dernière portion. Malheureusement , ce feuillet final

ne permet pas de reconnaître le sujet de l'ouvrage. Tout un côté

en est occupé par des additions manifestes, faites à l'usage

(') Notre traduction diffère ici un peu de celle de 1'I. von Le Coq ; il nous semble qu'il s'agit d'un report des mérites, analogue au p j Kouei-

hiang, parinamana , du bouddhisme.