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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
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grand bien de l'empire. C'est ainsi que, [Texte XIII] da
quinzième année tcheng--yuan (799), le quatrième mois,
parce qu'il y avait eu une sécheresse prolongée , on ordonna aux
maîtres manichéens de prier pour la pluie » i jG + .
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En 8o6, les manichéens, de plus en plus influents à la
cour des Ouigours, virent pour la première fois quelques-uns
d'entre eux choisis par le gaghan pour être ses ambassadeurs à
la Cour de Chine. Nous lisons , en effet, dans le Fo tsou t'ong
( chap. 4 i , fol. 83 vo) [Texte XIV] : cc La première année yuan-
houo (8o6), ... les Ouigours envoyèrent des ambassadeurs qui,
en compagnie d'hérétiques manichéens, vinrent à la cour. »
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La venue de l'ambassade de 8o6 est confirmée par un
texte plus ancien et plus détaillé , qui se trouve dans le Sin
t'ang chou (chap. 217 , fol. 7 v°) [Texte xv] (2) : Au début
de la période yuan-houo, [les Ouigours vinrent] å deux reprises
rendre hommage à la Cour et apporter des présents; pour la
première fois, ils vinrent en [compagnie] de manichéens; la
Tang houei yao , chap. 49, fol. 1. i r°. Palladius (Starinnye sléd y, p. 51-52) dit qu'en 779, au 4e mois, å cause d'une sécheresse prolongée, on ordonna aux manichéens de prier pour la pluie ; et une note renvoie au Sin t'ang chou. La date de 779 doit être une faute d'impression pour 799 et la référence au Sin t'ang chou une inadvertance au lieu de T'ang houei yao. Le Sin t'ang chou est muet sur ces prières de 799. Mais un passage du Kieou t'ang chou dit
(chap. i3, fol. 1 i v°) que, cette année-là, NA 7 a, x , Tn-7 a
(} A r 7 1R ;; , ccle quatrième mois, au jour ting-tch'eou (12 mai 799),
parce qu'il y avait eu une sécheresse prolongée, on ordonna aux hommes du yin et du yang de pratiquer leurs incantations et de prier pour la pluie.» Les cc hommes du yin et du yangn sont des astrologues qui spéculaient sur les deux principes du dualisme chinois. Ils ont existé indépendamment du manichéisme et ils sont souvent mentionnés à l'époque mongole. Niais ils ne sont pas sans avoir eu parfois des relations avec le manichéisme , et il n'est pas exclu que ce dernier soit visé dans le cas présent.
Tant pour l'établissement du texte que pour son interprétation, ce qui est dit ici doit être substitué aux opinions exprimées antérieurement par l'un de nous (CHAVANNES, Le nestorianisme, p. 68-7 i).
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