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0281 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 281 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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religions respectives; c'est ce que les livres saints du boud-

dhisme appellent des doctrines hérétiques. » qkeje

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mais on savait qu'ils venaient de Perse (cf. les divers textes de CHAVANNES , Le nestorianisme, p. 61 et suiv.). Les fouilles exécutées par les missions allemandes dans la région de l'ancien Kao-tch'ang ont donné pas mal de fragments nestoriens, et jusqu'ici pas un seul texte mazdéen. Mais Idrîçî parle du mazdéisme des Togliuzghuz ( cf. FLÜGEL , Mani, p. 397 ). Le voyageur arabe Temim, cité par Ya'gût, déclare avoir rencontré en se rendant chez les Toghuzghuz une majorité de mazdéens, et peu de manichéens, sauf à la capitale du gaghan, oh les manichéens l'emportaient (cf. BARTOL'D [ BARTHOLD ] , dans 3anucxu B. O. P. M. A. Od iu,. , VIII, 1894, p. 18; BLOCHET, Introduction, p. 213; cette capitale n'est sans doute pas Bis-balyq , comme le croit M. Blochet, mais Qarakhodja à l'est de Tourfan). Nous ne croyons pas pouvoir nous prononcer entre mazdéens et nestoriens pour les ecreligieux persans» de Wang Yen-tö.

(1) Il y a peut-être dans le récit de Wang Yen-tö une autre indication qui serait indirectement liée au manichéisme. Dans la traduction de Stanislas Julien (p. 93) , Wang Yen-tö dit que les Ouigours de Kao-tch'ang a suivent le calendrier chinois publié dans la septième année de la période khai-hoang (en 587)n ; mais c'est là une erreur. Aussi bien le texte original du Houei

tchou ts'ien lou que le Song che écrivent al 7C k'ai-yuan et non U9   k'ai-
houang, et la leçon est garantie par une citation et un commentaire qu'on

trouve au sujet de ce passage, dès l'époque des Song, dans le   p~
Souei che kouang ki (éd. du Che tvan kivan leou ts'ong chou, chap. 15, fol. 18 v°). Un abrégé du récit de voyage de Wang Yen-tö, indépendant de toutes les rédactions complètes qui nous en sont parvenues, a en outre été inséré au Siu tseu tche t'ong kien tch'ang pien de Li Tao, achevé en 1174 (cf. sur cet ouvrage B. E. F. E.-0., IX, 3 o ; dans l'édition de 18 81, Bibl. n at. , coll. Pelliot, II, 792, ce résumé se trouve au chapitre 2 5 , fol. 7 r°-8 r°). Là encore, il est dit qu'à Kao-tch'ang on emploie le calendrier de la septième année k'aiyuan. ll est donc absolument certain que le calendrier dont Wang Yen-tö note l'usage chez les Ouigours en 981-984 est celui de 7 1 9 et non celui de 587. Mais il n'y a pas eu de réforme spéciale du calendrier chinois en 719 (pas plus d'ailleurs qu'en 587 ), et on ne voit pas de raison astronomique pour que le calendrier de cette année-là se soit maintenu. It se peut qu'on trouve un jour une explication simple et sûre de cette date ; pour l'instant, nous sommes presque tentés de chercher cette explication du côté religieux. Les Ouigours avaient reçu le manichéisme par la Chine, et c'est précisément en 719 qu'était arrivé en Chine le grand mou-chő astronome qui paraît avoir été le véritable apôtre du manichéisme chinois; peut-étre l'emploi du calendrier de 719 chez les Ouigours commémorait-il la date de l'arrivée du mou-chö. En tout

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