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0221 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 221 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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[187]   ----.+'.( 211 ).c-

appeIéO. 't'''!1gt   haPAaai ?st   4-stTlt   Om

pJ' ff] o tängridä gut bulmys il tutmys alp külüg [biigä ga-

ghan ](1). Dans le Kieou t'ang chou (chap. 195, fol. 5 r°), ce

0) Le caractère qui précède   tseu, n [son] fils» , n'est pas   pang

comme l'a restitué Schlegel , mais 2 ying, très net , et qui est lu correctement clans le Houo lin kin che lou (fol. 6 v°). Entre le mot .f tseu et le mot teng qui transcrit la première syllabe de tängri, il y a la place de deux caractères. La première place est nettement laissée en blanc par respect ; Schlegel l'a vu comme nous. Mais pour la seconde place, Schlegel a restitué it ngai = turc ai, dune n. Il est exact que les textes historiques chinois mettent ngai (-- ai) devant teng-li-lo (tängridä) en tête de la titulature de plusieurs qaghan ouigours à partir de 789 (cf. SCHLEGEL, Die chines. Inschr. , p. 5-7) ; deux fragments manichéens ont conservé en turc le titre du Ai-tängridä-qut-bulmys-qaghan ( cf. M LLLER , Handschr. , I, 3 ; RADLOV, Chuastuanit, p. 46); mais on n'en a pas de mention avant 789, ni en particulier dans la titulature du qaghan qui nous

occupe ici. D'ailleurs , si le mot ngai apparaît bien dans la titulature du qaghan qui a fait élever l'inscription elle-même (il y en a effectivement trace sur l'estampage), c'est dans le titre , mais non dans le corps de l'inscription , là oìi , contrairement à l'usage adopté dans le titre, un blanc est toujours laissé par respect devant le nom. Dans le corps de l'inscription , deux qaghan sont nom-niés, dont nous savons par les textes historiques que la titulature commençait par ngai; mais l'inscription ne le fait pas entrer dans leur titulature. Il serait donc a priori peu vraisemblable que l'inscription ne dormit jamais le titre débutant par ngai aux qaghan qui l'ont vraiment porté et l'attribuât à celui-là seul pour lequel cette formule ne nous est pas attestée. Le qaghan qui nous occupe ici est d'ailleurs celui qui régna de 759 à 780 ; un document pehlvi dont il sera question tout à l'heure nous a conservé sa titulature ; le mot ai (ngai) n'y figure pas. Il n'en reste pas moins qu'il y a ici une lacune à combler devant tängridä. A s'en tenir aux planches de l'Atlas, on pourrait supposer que , par marque de respect spécial pour le grand qaghan qui a introduit le manichéisme chez les Ouigours , un blanc de deux caractères a été laissé devant son nom , comme le fait l'inscription devant la mention du cc qaghan céleste» , c'est-å-dire du qaghan régnant. Mais l'estampage du commandant de Lacoste ne laisse pas de doute qu'il y avait bien un caractère devant teng, et que d'ailleurs ce caractère n'est pas ngai. Seulement nous jouons de malheur avec ces titulatures. 11 sub-

siste du caractère en question la partie supérieure de droite ql ; nous n'avons

s.

rien su en tirer. Les titres postérieurs nous montreront devant tángridri, en dehors de ngai (ai) , des formes qui doivent répondre å kün , cc soleil» , et à uluy, agraridn ; il a pu en exister d'autres qui ne sont pas attestées jusqu'ici. Deux lignes plus haut, le titre d'un autre qaghan débute également par un caractère énigmatique que Schlegel a restitué arbitrairement en ,n► kou, mais