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0083 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 83 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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it   [569]   —..I,.( 73 ).~~----

l'ub~ ia troisième est la victoire constante; la quatrième est la joie;

q la cinquième est l'application å pratiquer [les préceptes de la

es,a; religion ] ; la sixième est l'égalité (1) ; la septieiììe est la foi ; la

uito~, huitième est l'endurance des injures; la neuvième est la pensée

droite; la dixième est les actions méritoires; la onzième est le

coeur uniforme; la douzième est la lumière totale [de la nature]

du dedans et [de la nature] du dehors. Ces douze grandes

heures lumineuses , lorsqu'elles entrent dans les cinq royaumes

qui sont la pensée, le sentiment, la réflexion, l'ii tellect et le

raisonnement, y font pousser dans chacun d'eux, tour å tour,

une lumière illimitée; chacun d'eux successivement manifeste

des fruits qui, eux aussi, sont illimités ; ces fruits se manifestent

tous dans la foule des adeptes purs.

Si des tien-na-zvou (thnthar) ont au complet les douze heures

de clarté, il vous faut savoir que de tels maîtres diffèrent de la

foule ; si on dit qu'ils différent, c'est en ceci que ces mou-chö (2)

le~ Ì I~i

uniforme; 12° Lumière totale du dedans et du dehors; mais il faut remarquer immédiatementue, dans la suite du texte, l'Égalité est remplacée comme

q   l'Égalité   P

sixième forme par la Vérité , qui est certainement la leçon originale du texte. Si on met maintenant en parallèle les trois listes, on voit qu'elles cadrent à peu près complètement. Toutefois, la liste Salemann-Nöldeke reproduite par M. Cumont contient le méme nom comme premier et cinquième terme ; le

il premier nom pehlvi , Sahrdareft, signifie bien sûrement Royauté, Domination; quand au cinquième, Abrang, si le mot est bien expliqué par M. Salemann, il faut peut-être le rendre plutôt par Éclat, Majesté, mais il ne répond alors aucunement à la Pureté et au Zèle religieux des textes syriaque et chinois.

   (1) p'ing-teng; c'est là une vieille expression bouddhique, dont nous

aurons à reparler plus loin (p. 584, n.1). Mais dans la liste des ,c douze formes,'

de la Lumière bienfaisante, elle a usurpé la place de   tchen-che, la Vérité,
qui correspond aux autres listes, et qui est bien donnée au lieu de p'ing-teng quand la liste est reprise en détail dans la suite du texte.

O g al mou-chö (* mu-z'a ). Le mot va reparaître plusieurs fois dans la

suite; il désigne évidemment un des degrés supérieurs de la hiérarchie sacerdotale. Ce titre s'était déjà rencontré dans un texte du Ts'ö fou yuan kouez relatif à la venue en Chine, au cours de l'année 719, d'un cc grand mou-chö» (lu Tokliarestan (cf. CHAVANNES, Le nestorianisme , J. A., janvier-février 1897, p. 45-5o ), et dans l'inscription de karabalgasoun (cf. SCHLEGEL, Die chinesische Inschrift, p. 66-69). Tout naturellement, et comme la lettre même des passages

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