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0059 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 59 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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[5[i5]   •-+-s.( 49 ).H-

corps d'un maître religieux pur 0), de la part de [l'Envoyé de

lai Lumière bienfaisante celui-ci reçoit les cinq libéralités,

et [ces] douze heures (2) réalisent le jour complet : ce sont des

signes qui symbolisent la grande force de Sou-lou-cha-lo-yi

(Sroš-Řiary).

Ces trois jours auxquels on ajoute les deux nuits sont les

signes qu'il y a absolument deux mondes, tant pour les maîtres

religieux que pour les simples dévots (3).

prononça également sept mots et cinq forces naquirent de lui. Ensuite sept démons montèrent, enchaînèrent.íe Seigneur Dieu et les sept forces nées de lui et enlevèrent au Père de grandeur le principe de l'âme; lessdémons se mirent à l'oeuvre ainsi que les sept et les douze et firent Adam le premier homme. n Il faut remarquer d'ailleurs que cinq et douze étant les deux nombres préférés du manichéisme, sept était le complément de l'un à l'autre. Le septième chapitre du Livre des Secrets de Mâni était intitulé , d'après le Fihrist, c'Des sept esprits». FLLGEL (Mani, p. 102 , 36o ) déclare ne rien savoir de ces sept esprits. KESSLER ( Mani, p. 1 g6) y voit les sept esprits méchants de l'ancienne mythologie babylonienne qui jouent un grand rôle dans la cosmogonie comme adversaires des dieux (cf. à leur sujet le premier chapitre de BOUSSET, Hauptprobleme). On vient de voir que la cosmogonie de Battai est d'ailleurs à base de sept pJutőt que de cinq. Mais la mythologie iranienne connaissait également ce groupement, puisque non seulement elle célébrait les sept Amesaspenta, mais leur opposait nommément sept démons créés par Ahriman (cf. BLOCHET, dans Rev. Hist. des Relig., XXXII , 11 2). Pour le manichéisme , il y a un témoignage important de saint Ephrem (cf. KESSLER, Mani , p. 277) : cc Sous ce rapport, Bardaisan, le maître de Mani, s'est montré un homme de parole sensée , quand il dit que l'âme est composée de sept parties mélangées et soudées ensemble ... n Réserve faite d'un sens spécial du mot ccespritn en arabe, qui obligerait à lui donner le sens d'cc esprit mauvais» qu'adopte Kessler, il ne nous paraît donc pas évident qu'il s'agisse, dans le chapitre du Livre des Trésors, d'esprits démoniaques, et peut-être sont-ce là seulement nos sept Mahraspand.

tsn -tsn ce-sen Le mot se

(i) ~P3   ~~ 'i   i

g   gh   g• Lng> cc moine» > est naturel-

lement emprunté au bouddhisme, puisqu'il représente étymologiquement le sanscrit sangha ; mais il avait perdu toute valeur de secte , et les nestoriens l'ont adopté également. Par contre, il nous est actuellement difficile de dire si, par che-seng, il faut seulement entendre ici les Élus, ou si les Maîtres, supérieurs aux Élus, sont directement visés dans l'expression.

  1.  Ces douze heures sont obtenues en ajoutant les cinq cclibéraíitésn aux sept Mahraspand.

  2.           hing-tchö, n ceux qui pratiquent» ; ce peuvent étre les Auditeurs,