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0041 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 41 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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(527]

----~~•( :31 )4-4

montagnes et les cours d'eau ainsi que les buttes de terre et

les tertres, le printemps, l'été, l'automne et l'hiver, les an-

nées, les mois, les heures et les jours (10, et même le limité et

l'iíiin~ité (, il n'y eut pas une seule formation de l'univers

qu'ils n'imitassent [dans le corps charnel]. C'est ainsi que,

quand un orfèvre, copiant (3) la forme d'un éléphant blanc , la

grave t l'intérieur d'une bague, elle est exactement semblable

au corps de l'éléphant lui-même; c'est de la même manière

que l'homme est semblable a l'univers.

chap. 31) donne exactement la même énumération, mais en ordre inverse; il faut y joindre le texte de saint Augustin , De haeresibus , chap. 46 (éd. Migne,

   EPie   col. 35), où chacune des catégories d'êtres vivants est rattachée à un des cinq

   tif'   éléments. On trouve aussi énumérées dans íes Acta Archelai (chap. 1 o , p. 1 7 )

les espèces cr hominum et animalium et volatilium et piscium et repentiumn.

0) J EI che je. On pourrait être tenté de traduire des saisons et les

I !

jours'''. Mais, dans la suite du texte, che est toujours employé au sens d'heures;

de plus les quatre saisons ont déjà été énumérées séparément. 11 ne reste donc

que la petite anomalie de voir citer les heures avant les jours.

   (c   (2)A-E3 0.„ yeou-ngai 2vou-ngai. Le dictionnaire de Giles donne un

emploi boudhique de evou-ngai dans une expression aies quatre connaissances

illimitées» , dont nous ne connaissons pas l'original sanscrit. Le terme analogue

pou-ngai traduit anantarya (anantara) , a sans intervalle,' , a sans in-

i   terruption n , dans un vocabulaire bouddhique (T'oung Pao , VII, 381). Pour

le mot turc correspondant, cf. MLLLE1, Uigurica, II, 48. Le sens n'est pas

douteux, et il semble bien que la double expression de limité et l'illimitée

se rattache à un problème considérable du manichéisme, mais dont le détail nous échappe encore. Il s'agit sans doute de la distinction entre une forme

finie et des éléments infinis; dans la suite du texte (cf. infra, p. 551),

on verra le corps charnel limité opposé aux démons illimités. En tout cas, c'est bien à ce même sujet que paraît se rapporter toute la réfutation mazdéenne du manichéisme dans le Skand-gumânik Viiâr; elle commence par ces

mots (WEST, Pahlavi Texts , III, 246; SALEMANN , Ein Bruchstuk, p. 2 2) : a Main-

tenant, parlons avant tout de l'impossibilité qu'aucune chose existante soit

illimitée , en dehors seulement de ce que j'appelle illimité : l'espace et le temps.” Cf. aussi le livre 25 du Contra Faustum.

(31   mo est ici employé pour   mo; ce sens est omis à tort dans le

dictionnaire de Giles. On retrouve fe mo dans l'inscription de Si-ngan-fuu ( LEGGE, Christianity in China , p. 12-13) , quand il est dit qu'un portrait de l'empereur fut a copié,' (reproduit) sur les murs du monastère nestorien de Si-n gan-fou.