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0314 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 314 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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30[i ).c - -   [314`x]

réunions, et vous disent eux-mêmes : Aujourd'hui, je me

  • rends au jeâne de la religion de la Lumière (rnng-kiao-

tcltai) (1). „ Je les ai réprimandés [, leur disant] : ce Ce sont lá

[des gens] démoniaques. Comment frayez-vous avec eux ?»

Ils m'ont alors répondu : tt Non pas. Qu'hommes et femmes

tt ne soient pas séparés , voilà ce qui est démoniaque ; qu'hommes

net femmes ne se donnent rien en se touchant la main (2),

  • voilá la [rgle (le la] religion de la Lumière. Dans la religion

  • de la Lumire, si on se trouve en face de nourriture apprêtée

par une femme, on n'en mange pas (3). » Mais j'ai obtenu ce

qu'ils appellent les livres saints de la religion de la Lumière,

et j'y ai jeté les yeux. Ce sont des divagations oh il n'y a rien á

prendre; tous [ces livres] sont très vulgaires et n'ont pu être

faits que par des adeptes de pratiques de magiciens et d'im-

posteurs. Parfois [lesadeptesde la religion de la Lumière]

montrent la maison d'un lettré ou d'un haut fonctionnaire de

noble souche et disent : e Celui-1 i aussi est de la religion

re de la Lumière». Je ne sais s'il faut les croire ou non. Par

hasard, j'ai lu le Ki Men lou du vice-président Siu ; il y est dit :

Ií y a des gens qui excellent aux pratiques démoniaques; on

mies appelle [les adeptes de] la religion de la Lumière (4).11

D'ou il ressort que la religion de la Lumière est encore an-

Augustin (De moribus Manichaeorum , chap. 13, S 3o , col. i 3 5 8) nomme expressément aies cèpes, ... les truffes» (boletos, ... tubera), et des truffes poivrées» (piperata tubera ; ibid. , chap. 16, S 51, col. 1367).

(') Il s'agit ici d'auditeurs qui, le dimanche, se rendaient au temple pour y jeűner jusqu'au coucher du soleil, sans doute en récitant des prières.

  1.  m :r T   l' nan-niu pou-ts'in-cheou. La phrase est empruntée au
    Li ki, où il est dit : cc Hommes et femmes ne doivent pas être assis dans la même pièce, ni avoir la même garde-robe pour leurs vêtements, ni employer la même serviette ou le même peigne, ni laisser leurs mains se toucher en se donnant et recevant [un objet]n (cf. LEGGE, dans S.B.E., XXVII, 77).

  2.  Il doit s'agir ici des élus, qui ne préparaient pas eux-mêmes leur nourriture, mais ne voulaient la tenir que de la main des auditeurs.

  3.  Ce passage se trouve en effet dans le Ki chen lou; nous l'avons traduit plus haut (texte XLIII).