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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
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réunions, et vous disent eux-mêmes : Aujourd'hui, je me
rends au jeâne de la religion de la Lumière (rnng-kiao-
tcltai) (1). „ Je les ai réprimandés [, leur disant] : ce Ce sont lá
[des gens] démoniaques. Comment frayez-vous avec eux ?»
Ils m'ont alors répondu : tt Non pas. Qu'hommes et femmes
tt ne soient pas séparés , voilà ce qui est démoniaque ; qu'hommes
net femmes ne se donnent rien en se touchant la main (2),
voilá la [rgle (le la] religion de la Lumière. Dans la religion
de la Lumire, si on se trouve en face de nourriture apprêtée
par une femme, on n'en mange pas (3). » Mais j'ai obtenu ce
qu'ils appellent les livres saints de la religion de la Lumière,
et j'y ai jeté les yeux. Ce sont des divagations oh il n'y a rien á
prendre; tous [ces livres] sont très vulgaires et n'ont pu être
faits que par des adeptes de pratiques de magiciens et d'im-
posteurs. Parfois [lesadeptesde la religion de la Lumière]
montrent la maison d'un lettré ou d'un haut fonctionnaire de
noble souche et disent : e Celui-1 i aussi est de la religion
re de la Lumière». Je ne sais s'il faut les croire ou non. Par
hasard, j'ai lu le Ki Men lou du vice-président Siu ; il y est dit :
Ií y a des gens qui excellent aux pratiques démoniaques; on
mies appelle [les adeptes de] la religion de la Lumière (4).11
D'ou il ressort que la religion de la Lumière est encore an-
Augustin (De moribus Manichaeorum , chap. 13, S 3o , col. i 3 5 8) nomme expressément aies cèpes, ... les truffes» (boletos, ... tubera), et des truffes poivrées» (piperata tubera ; ibid. , chap. 16, S 51, col. 1367).
(') Il s'agit ici d'auditeurs qui, le dimanche, se rendaient au temple pour y jeűner jusqu'au coucher du soleil, sans doute en récitant des prières.
m :r T l' nan-niu pou-ts'in-cheou. La phrase est empruntée au
Li ki, où il est dit : cc Hommes et femmes ne doivent pas être assis dans la même pièce, ni avoir la même garde-robe pour leurs vêtements, ni employer la même serviette ou le même peigne, ni laisser leurs mains se toucher en se donnant et recevant [un objet]n (cf. LEGGE, dans S.B.E., XXVII, 77).
Il doit s'agir ici des élus, qui ne préparaient pas eux-mêmes leur nourriture, mais ne voulaient la tenir que de la main des auditeurs.
Ce passage se trouve en effet dans le Ki chen lou; nous l'avons traduit plus haut (texte XLIII).
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