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0016 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 16 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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TSA PI YU KING (N° 156)

vénérable qui avait obtenu la voie d'Arhat;. prenant avec lui un çrâmanera, il descendit encore une fois (de son ermitage) pour aller à la ville et s'y promener; ses vêtements et son bol étant fort lourds, il ordonna au çrâmanera de les porter sur son épaule et de marcher derrière lui.

En chemin, le çrâmanera conçut cette pensée : « Les hommes qui sont nés dans le monde ne peuvent éviter la souffrance; si on veut échapper à cette soulfrance,la sagesse de quel degré faut-il adopter ? » Il songea alors à ceci

« Le Buddha loue constamment les Bodhisattvas comme étant supérieurs (aux autres); j'aurai maintenant (les sentiments de Bodhisattva.» Dès qu'il eut conçu cette pensée, son maître, qui possédait la connaissance du coeur d'autrui, comprit la pensée qu'il avait eue et dit au çrâmanera : « Apportez-moi les vêtements et le bol. » Le çrâmanera apporta les vêtements et le bol et les remit à son Maître; le maître dit au çrâmanera : « C'est à vous à marcher devant. » Quand le çrâmanera se fut mis à marcher devant, il conçut encore cette pensée : « La voie de Bodhi-' sattva comporte des efforts et des peines extrêmes; si on vous demande votre tête, vous devez donner votre tète ; si on vous demande vos yeux, vous devez donner vos yeux. Ce sont là des actes fort difficiles et je ne saurais m'en acquitter; mieux vaut prendre au plus tot le degré d'Arhat et je pourrai promptement échapper à la souffrance. » Son maître ayant derechef connu sa pensée, dit au çrâmanera : « Prenez sur votre épaule les vêtements et le bol et revenez marcher derrière moi. »

Cette- scène se reproduisit à trois reprises. Le çrâmanera en était surpris et n'en savait pas la raison. Lorsqu'on se fut avancé jusqu'au lieu (le la halte, il joignit les mains et pria son maître de lui expliquer quelle en

conte dans le Gandhàra; on sait en effet que le stûpa du loriot (isio li

feou-rou ' Oirt   h) n'était autre que le fameux stûpa érigé par le

roi Kanika à Peshavar (cf. BEFEO, t. III, p. 420, n° 6).