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0156 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 156 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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142   TSA PI YU IiI\G (N0 234)

dans la vie à venir, recevra des félicités dans les salles des devas, ce qui est tout naturel.

No 234.

( Trip., XIX, 7, p. 33 v°.)

Autrefois, dans un royaume étranger, il y avait un homme qui avait planté un grand nombre (le cotonniers blancs; si on ne faisait pas la récolte quand le moment était arrivé, (le coton) perdait sa couleur et n'était plus bon. Donc, quand le moment fut venu, il loua plusieurs ouvriers du dehors qui, faisant double tâche jour et nuit, ne prenaient presque aucun repos; le patron, tenant compte de la fatigue de ses hommes, leur fit préparer en abondance un bouillon d'excellente viande. Lorsque fut venu le moment du repas, que la viande allait être cuite à point et que son parfum se sentait partout à la ronde, un corbeau vint à passer au-dessus en volant; dans ses serres il tenait un excrément qui tomba au beau milieu du bouillon; quand le cuisinier s'en aperçut, il voulut retirer cet excrément mais il s'était aussitôt entièrement dissous; le cuisinier fit cette réflexion : « Il est trop tard pour faire un nouveau bouillon ; si je veux donner celui-ci à ces hommes, quoiqu'il renferme une ordure, j'estime que ce petit excrément ne suffit pas à en gâter le goût et qu'on peut encore le faire manger à des hommes; moi seul je n'en avalerai point. » Les ouvriers du dehors vinrent tous et s'assirent pour manger; on leur servit du bouillon; quand les ouvriers du dehors eu eurent mangé, le cuisinier, quoiqu'ayant faim, n'avait pas goûté à son bouillon; les ouvriers alors l'appelèrent et prirent un morceau de bonne viande pour la lui donner à manger; le cuisinier