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0317 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 317 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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  • 1•I3 HO SENG TCHE LU (N° 349)   303

mit aussitôt à le chérir ; les boissons et les aliments dont il le nourrit l'emportèrent sur ce qu'il donnait aux perroquets. Alors le perroquet Po-lo, s'adressant à Lo-la, prononça cette gâthâ (1) :

Auparavant nous mangions avec le roi — la meilleure nourriture qui fat au monde ; — maintenant, frustrés par "le singe, — il nous faul ensemble nous éloigner dans les airs.

Mais Lo-la lui répondit : « Tout cela, cependant, ne sera pas éternel ; maintenant le singe enfant, avant qu'il soit longtemps, devra à son tour être privé de ce traitement privilégié. » Puis, s'adressant à Po-lo, il prononça cette gâthâ

Le profit et la ruine, aussi bien que la calomnie et l'éloge, — la réputation et le blâme, comme la souffrance et le bonheur, — tout cela n'est pas d'essence permanente ; — comment cela pourrait-il causer de la tristesse ou de la joie?

Po-lo répliqua alors par cette gâthâ :

Ce qui frappe notre vue, ce sont des spectacles qui ne

nous réjouissent pas   et il n'y a aucun sujet de satisfac-
tion ; — nous n'entendons que le son des calomnies — sans que jamais on nous loue; — déployons notre volonté d'oiseaux qui volent (2); à quoi bon endurer ces souffrances?

Au temps ois ce singe enfant était petit, l'aspect de ses poils était luisant et doux ; il gambadait et sautait et les hommes aimaient à jouer avec lui ; mais à mesure qu'il grandit, les poils qui le couvraient s'altérèrent et les hommes eurent de la répulsion à le voir ; les oreilles dressées et la gueule ouverte, il effrayait les petits

  1. Des cinq stances qui figurent dans ce conte, la première, la seconde et la quatrième coïncident exactement avec la première, la seconde et la quatrième du jâtaka pâli (Jdtaka, n° 329) ; la troisième est absente de la rédaction pâlie ; la cinquième concorde pour les deux premiers vers avec la troisième du pâli.

  2. C'est-à-dire : envolons-nous.