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0261 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.2 / Page 261 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CHE . SONG LU (No 337).   247

Je lui répondais alors : « Depuis mes ancêtres jusqu'à moi, notre métier a. été celui (de boucher); si maintenant je ne l'exerçais pas, comment pourrais-je gagner ma vie ? » Kia-lchan-yen (Mahâkâtyâyana) insista en me disant : «. Faites-vous ces actions méchantes. surtout le jour ou surtout la nuit ? » Je lui répondis que c'était surtout le jour. Il dit alors « Si, pendant la nuit, vous observez les cinq défenses, vous pourrez obtenir quelque peu de bonheur. » Suivant son avis donc, je reçus les défenses et maintenant j'obtiens cette rétribution, à savoir que la nuit m'apporte le bonheur et le jour le malheur ; dans l'un et l'autre cas, c'est le résultat de la conduite que j'ai tenue; à quoi serviraient les regrets ? » Cet homme demanda à Yi-eul : « Où -voulez-vous aller ? » Yi-eul (Kotikarna) lui ayant dit qu'il voulait aller au bourg de Wangsa-po (\Tâsava), l'homme lui indiqua le chemin à suivre.

Yi-eul (Kotikarna) se mit en route ; il n'avait pas marché plus avant pendant longtemps lorsqu'il aperçut un arbre dont le nom était p'o-lo (palaça) ; il s'arrêta dessous pour y passer la nuit ; il secoua l'arbre et en fit tomber des feuilles ; les plus tendres, il les mangea lui-même ; les plus grossières, il les donna à son âne. Cependant la nuit s'était écoulée et le jour était venu ; en cet endroit apparut alors un lit ; un homme .apparut et une femme apparut: leur visage était beau ; ils portaient des bonnets précieux de devas ; ils- se livrèrent ensemble au plaisir ; Yi-eul (Kotikarna) se dit : « Je ne dois pas rester ici pour regarder d'autres personnes se livrer à des actes secrets. » Cependant le coucher du soleil était survenu ; alors le lit disparut et la femme disparut ; des insectes à cent pieds vinrent et dévorèrent cet homme jusqu'à ce qu'il n'y eût plus de chair et qu'il ne restât plus que les os. Yi-eul (Kotikarna) fit cette réflexion « Je regrette de ne pas avoir demandé à cet homme quels actes il avait commis pour recevoir maintenant cette rétribution, à savoir que